L’arrondissement de La Baie a été avantagé par la fusion à Saguenay. Les trois conseillers du secteur revendiquent plus de réalisations que les six de l’arrondissement de Chicoutimi et patati et patata.
Depuis les débuts de la fusion des sept municipalités concernées, on en entend des vertes et des pas mûres à propos de la parité dans les trois arrondissements. Des avancées populistes accrocheuses, qui cachent une réalité propre à chacun des secteurs de la grande ville de Saguenay.
ÉCONOMIE DISTINCTE
Afin d’évaluer les investissements par arrondissement, il faut convenir qu’ils ne bénéficient pas du même type d’agent économique. Chicoutimi dépend surtout du secteur commercial et institutionnel alors que La Baie, en vertu de sa situation géographique, compte sur la présence d’un parc industrialo-portuaire, d’un port pour bateaux de croisières en plus d’un aéroport aux multiples services et d’une base militaire.
Ces secteurs de l’économie comptent pour la majorité des investissements effectués dans cet arrondissement. À Chicoutimi, les institutions comme l’hôpital régional et l’université représentent des secteurs ayant largement bénéficié d’investissements provenant du gouvernement du Québec.
L’arrondissement de Jonquière bénéficie, lui, d’une économie mixte basée particulièrement sur la grande entreprise.
QUARTIER NÉGLIGÉ
On ne peut donner tout à fait tort aux citoyens de l’arrondissement de Chicoutimi qui y dénoncent la faiblesse des investissements. On n’a qu’à se promener sur l’asphalte crevassée de la rue Racine, officiellement reconnue comme le centre-ville de Saguenay, pour se rendre compte comment le secteur a été négligé. De même, partout les bords des trottoirs sont envahis par des mauvaises herbes qui ont remplacé les zones fleuries. Les conseillers consultés nous indiquent que des coupures budgétaires expliquent la rareté des plates-bandes fleuries à Saguenay. Les membres du conseil de ville auraient intérêt à se rendre à Alma, ville fleurie par excellence dans la région.
RÔLE DES ARRONDISSEMENTS
Dans le programme d’un des candidats à la mairie de Saguenay, Luc Boivin, on trouve une solution concrète pour assurer une équité dans l’attribution des sommes à travers les arrondissements. Selon lui, il faut réévaluer leur rôle. Les conseillers des arrondissements devraient gérer les programmes de dons et subventions et celui des dérogations mineures. Les sommes nécessaires à cette gestion se répartiraient au prorata de la population.
À la Baie, où le nombre de conseillers ne suit pas les normes municipales, les conseillers auraient droit à des enveloppes de quartiers pour répartir le budget versé à l’arrondissement.
DÉCENTRALISER
Avec la répartition actuelle centralisée vers la direction générale, on provoque des inégalités favorisant la discorde autour de la table du conseil et l’insatisfaction chez plusieurs citoyens. Le prochain conseil de ville devra compter sur un leadership fort pour satisfaire à une parité de services dans les arrondissements. Là se trouve la solution pour ramener les conseillers vers l’unité et la gouvernance efficace.