Samedi, 27 juillet 2024

Économie

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Malgré le refus de Saguenay

Pic Construction n’abandonne pas son projet d’agrandissement à Canton Tremblay

Jean-François Desbiens
Le 26 février 2024 — Modifié à 16 h 00 min le 26 février 2024
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Pic Construction n’abandonne pas son projet d’ajouter des activités de recyclage de béton, d’asphalte et de brique dans le secteur de Canton Tremblay, malgré le revers qu’elle a subi la semaine dernière.

L’entreprise pourrait revenir à la charge auprès des élus du conseil d’arrondissement de Chicoutimi qui ont refusé sa demande d’usage conditionnel du secteur à l’ouest de l’intersection du chemin de la Carrière et de la route Martel.

C’est ce qu’a indiqué le porte-parole de la compagnie et directeur des carrières des régions du Saguenay pour le Groupe Riverin, Julien Poulin.

« C’est la décision de la Ville et on la respecte, a-t-il souligné lors d’un entretien téléphonique au lendemain de cette décision. Mais de notre côté, on va analyser la situation avant de prendre une décision finale. Il y a peut-être eu une mauvaise présentation du projet qui a été faite ou une mauvaise perception. Il est encore trop tôt pour dire qu’on abandonne. On va regarder avec la Ville ce qui pourrait être modifié au niveau du projet pour qu’il se réalise. »

Appelé à commenter les allégations des citoyens du secteur qui refusent le projet en raison de la pollution et du bruit qu’il engendrerait, le porte-parole de l’entreprise a admis le problème d’acceptabilité sociale.

« On devrait peut-être mieux vendre nos projets, mais il y a aussi d’autres solutions. Il faut regarder les autres avenues. On va commencer par voir avec la Ville ce qu’il est possible de modifier. Il ne faut pas oublier que pour des projets comme ça, il y a déjà un cadre réglementaire qui est prévu par les ministères qui encadrent ce genre d’activité. On n’a pas le choix de s’y soumettre. »

Julien Poulin rappelle cependant que c’est d’abord Saguenay qui a mentionné son intérêt pour avoir ce type d’activités sur son territoire. Et que l’entreprise avait tenu une séance d’information sur son projet avec les citoyens concernés.

« La séance d’information n’était pas une obligation. On l’a fait de notre propre gré pour être le plus transparent possible et répondre le plus possible aux questions. Mais des fois, il y a des questions auxquelles on ne peut répondre immédiatement, parce qu’on n’a pas encore fait des demandes au ministère de l’Environnement.»

Des citoyens inquiets

Lors de la réunion du conseil d’arrondissement, le conseiller Serge Gaudreault avait souligné que ses citoyens sont très inquiets.

« Ils avaient une série de questions, mais ils n’avaient pas eu de réponse. Ils avaient aussi signé une pétition contre le projet. Si la compagnie veut demander à nouveau un usage conditionnel dans le futur, il faudra plus d’harmonie avec les citoyens. Elle devra refaire ses devoirs. »

Selon Magella Rémillard, qui demeure sur le chemin de la Carrière, Pic Construction devrait abandonner carrément son projet.

« La Ville a dit non, mais ça fait environ cinq mois que ça dure. Ça ne devrait pas être aussi long pour abandonner un projet qui n’a pas d’allure. Si Pic Construction veut conserver un bon voisinage, la compagnie devrait se tenir loin en raison de la poussière, du bruit et du dynamitage. Si elle veut améliorer son image, elle ne devrait pas revenir à la charge. »

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