Jeudi, 18 décembre 2025

Chroniques

Temps de lecture : 2 min 16 s

Quand la réalité dépasse le sport

Le 18 décembre 2025 — Modifié à 08 h 51 min le 18 décembre 2025
Par Dominic Bolduc

Qui dit sport dit compétition, rivalité, adversité. Souvent, à force de s'affronter l'un et l'autre dans une discipline, une certaine haine peut se développer. C'est normal, mais avant tout, le sport, c'est surtout pour jouer. On dit que c'est un jeu, mais certains événements nous ramènent directement sur la terre ferme.

Vendredi dernier, au Palais des Sports de Jonquière, lors d'un match entre les Marquis et les Pétroliers de Laval, dans la ligue nord-américaine, il y a eu ce genre d'événement qui rappelle que peu importe la rivalité et l'adversaire que tu affrontes, il y a toujours le côté humain derrière les athlètes.

Durant la rencontre, l'attaquant des Pétroliers Joël Caron a subi un malaise sur le banc des joueurs et s'est effondré aux côtés de ses coéquipiers qui ont rapidement demandé de l'aide médicale. Cette aide est arrivé aussi vite que demandée et Caron a été pris en charge avant d'être amené sous les gradins pour un suivi plus approfondi.

Après la rencontre, il a été d'apprendre que Caron avait reçu un coup de bâton plus tôt dans le match, ce qui avait causé une petite commotion cérébrale. Mais comme il ne ressentait pas de symptôme, il a poursuivi son match. Mais en troisième, l'adrénaline est tombé et il a subi un choc vagal directement sur le banc.

Ce genre de réaction du corps survient plus souvent qu'on pense. Lors d'un vaccin, d'une prise de sang, le corps va augmenter rapidement en adrénaline avant de chuter drastiquement et causer ce genre de choc. Mais lorsque cela arrive devant des milliers de spectateurs et ses coéquipiers, c'est la stupéfaction!

Et à ce moment, il n'y a plus de rivalité! Les deux équipes se sont réunis sur la glace autour du banc des Pétroliers afin de s'assurer que leur coéquipier et adversaire soit hors de danger. Dans les estrades, on pouvait voir l'inquiétude dans le visage de plusieurs spectateurs et ce même s'il s'agissait d'un joueur de l'équipe adverse.

Évidemment, à travers une carrière de joueur, un adversaire peut devenir un coéquipier, peu importe le calibre. Mais à cet instant, ce n'est plus une histoire de sport, c'est la vie d'un être humain est peut être en jeu. L'adversité entre les deux équipes est complètement mise de côté, autant pour les joueurs que pour l'organisation. Lorsque les soigneurs ont pris en charge Joël pour le sortir du banc, on a pu voir les directeurs généraux des deux équipes, Lucien Paquette et Bob Desjardins, se donner une accolade forte et sincère démontrant le respect prime d'abord et avant tout.

Peu importe le calibre de jeu, l'état de santé d'un athlète demeure primordial. Mais pour ceux qui suivent le hockey sénior depuis plusieurs années savent que derrière ces joueurs qui disputent deux matchs par fin de semaine, il y a un père de famille, un conjoint, qui a travaillé son quarante heures, qui est allé aux études, qui s'est occupé de ses enfants, qui a roulé des centaines de kilomètres pour disputer son sport préféré. N'empêche que les risques que le joueur prend pour jouer dans ce calibre peut avoir des conséquences sur le reste de sa vie.

Heureusement, l'événement de ce week-end s'est bien terminé mais il porte à réfléchir sur les impacts que le sport peut amener en un instant.

Prompt rétablissement Joël!

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