Dimanche, 14 décembre 2025

Chroniques

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Jean-Michel Bolduc, premier Marquis immortel

Le 15 décembre 2023 — Modifié à 10 h 51 min le 15 décembre 2023
Par Dominic Bolduc

Le week-end dernier, l’organisation des Marquis de Jonquière a procédé au retrait du numéro 27, celui du défenseur Jean-Michel Bolduc, qui a joué pour la formation pendant 13 saisons. Aux yeux de plusieurs qui suivent l’équipe depuis des années, ce choix était unanime, et avec raison!

Né à Portland aux États-Unis, alors que son père, Michel, évoluait pour le club-école des Nordiques de Québec, en février 1985, Jean-Michel a fait son hockey de développement au Saguenay. Il fait ses débuts avec les Élites de Jonquière à l’âge de 15 ans. Remarqué par son physique et ses prouesses en défensive, il est le quatrième nommé en 2001 lors du repêchage universel de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, par les Remparts.

Il fera le saut dès l’automne suivant avec la formation québécoise où il y jouera pendant deux saisons. Lors de l’été 2003, le Wild du Minnesota fait de lui un choix de neuvième ronde dans la Ligue nationale.

Il est par la suite échangé à l’Océanic de Rimouski qui compte dans leur rang un jeune de 16 ans du nom de Sidney Crosby. Après une première saison de 50 points à la ligne bleue, il connaîtra une baisse de régime pour les points, sans toutefois ralentir son travail en défensive. Cette saison s’est soldé par le championnat des séries et une participation à la Coupe Memorial.

À son année de 20 ans, Bolduc est échangé à la date limite des transactions aux Voltigeurs de Drummondville où il terminera son stade junior. Après son quatrième camp d’entraînement avec le Wild, il doit choisir où il évoluera. Son choix de revenir au Québec et dans sa région en a surpris plus d’un. Un gaillard de six pieds quatre pouces et plus de 200 livres qui décide de tourner le dos à une carrière nationale, c’est rare qu’on voit ça.

Le club senior de l’époque, le Pol-Vin Construction, décide de lui faire signe pour terminer la saison. Sans le savoir, c’était le début d’une belle histoire. Il termine avec une récolte de 9 passes en 13 matchs.

L’année suivante, avec le 98,3 FM, il fait partie des meilleurs défenseurs de l’équipe et du circuit senior AAA. La formation remporte le championnat de saison et s’incline lors du septième match de la finale contre Shawinigan.

En 2008, Saguenay fait le saut dans la Ligue Nord-Américaine et Bolduc représente l’une des pierres angulaires de l’organisation. Au cours des saisons suivantes, il fait équipe avec plusieurs autres défenseurs, mais c’est avec Jonathan Paiement qu’il complétera une des meilleures paires du circuit pendant plusieurs années.

En 2013, après plusieurs années d’attente, un premier championnat de séries éliminatoires est remporté à Jonquière. L’année suivante, le scénario se répète et de plus en plus, Bolduc se positionne comme un des meilleurs arrières de l’histoire du circuit.

Autant respecté dans le vestiaire que sur la glace, le numéro 27 se fait un nom partout dans le circuit. Malgré son statut, il n’avait pas peur de lâcher les gants pour défendre ses coéquipiers et le logo sur son chandail.

Après sa retraite en 2019, c’était écrit dans le ciel que si un joueur des Marquis devait voir son chandail être retiré, c’est bien celui de Jean-Michel Bolduc. Est-ce qu’on pourrait le revoir un jour avec l’organisation? Sûrement pas comme joueur, mais le poste d’entraîneur pourrait être à sa portée. Et il n’a jamais caché son intérêt de faire le saut.

Bravo « Bobo »

 

 

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