Vendredi, 05 décembre 2025

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Moment difficile

La scierie Petit-Saguenay fermera ses portes dès jeudi

Charles-Antoine Desmeules
Le 12 novembre 2025 — Modifié à 12 h 52 min le 12 novembre 2025
Par Charles-Antoine Desmeules - Journaliste

La scierie de la municipalité de Petit-Saguenay cessera ses activités ce jeudi, à la suite d’un avis de licenciement collectif remis en début de semaine aux employés par la direction. Depuis la pandémie, l’entreprise peinait à retrouver la rentabilité de sa production.

Près de 25 personnes de la municipalité perdront ainsi leur emploi.

Malgré les investissements réalisés au cours des dernières années pour rentabiliser la ligne de production, l’entreprise, spécialisée dans le peuplier faux-tremble, a dû s’incliner face à la crise qui frappe l’ensemble de l’industrie forestière. La modernisation des installations n’a pu être complétée, et un manque de financement supplémentaire est venu aggraver la situation.

Dans un communiqué publié mercredi, le maire, Philôme La France, déplore que le soutien des gouvernements à l’égard de l’industrie forestière soit loin de répondre aux besoins réels du milieu.

« […] Après avoir cogné à toutes les portes dans les dernières années, je peux vous dire que les programmes fédéraux et provinciaux ne sont pas adaptés à la réalité des petites scieries de première transformation, qui représentent pourtant la réalité de bien des petites municipalités. Il faudra nécessairement trouver une solution dans les prochaines semaines pour assurer l’avenir de la seule industrie du Bas-Saguenay. »

Selon la municipalité, la situation de la Scierie Petit-Saguenay n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, et des gestes concrets doivent être posés par les gouvernements du Québec et du Canada pour assurer la pérennité de ces industries.

« À la lumière des propos récents du premier ministre du Québec, on a un peu l’impression que la politique industrielle forestière du gouvernement consiste à restructurer l’industrie par attrition, ce qui favorisera la concentration du secteur au détriment de nos villages déjà éprouvés par les crises forestières successives. Il est temps qu’on voie à assurer une transition juste, afin que les plus petites usines puissent être modernisées et que les municipalités dépendantes de l’industrie forestière développent de nouveaux créneaux économiques créateurs d’emplois de qualité », ajoute M. La France.

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