Vendredi, 05 décembre 2025

Culture

Temps de lecture : 2 min 4 s

Samm Tremblay est testeuse de jeux vidéo chez Ubisoft Saguenay

Sa passion devient son gagne-pain

Sara-Léa Bouchard
Le 04 décembre 2025 — Modifié à 08 h 00 min le 04 décembre 2025
Par Sara-Léa Bouchard - Journaliste

Derrière chaque jeu vidéo qui roule sans accroc, se cache des heures de chasse aux défauts… Dans la région, l’une des spécialistes de cette mission s’appelle Samm Tremblay. Testeuse chez Ubisoft Saguenay, elle cherche quotidiennement les imperfections des jeux et animations vidéo pour s’assurer que le produit final soit parfait. Cette dernière lève le voile sur un rôle essentiel de l’industrie vidéoludique.   

Au mois de septembre dernier, celle qui est native du Lac-Saint-Jean a fêté ses trois ans au sein de la famille d’Ubisoft Saguenay. Et depuis trois ans, elle se lève chaque matin, heureuse de pouvoir vivre de sa passion. Samm Tremblay a réalisé son rêve de petite fille.  

« C’était définitivement un rêve pour moi, que ma passion devienne mon gagne-pain. Seulement, je ne pensais pas que ce serait possible. Il y a dix ans, j’ai fait mes preuves chez Activision et je ne croyais pas avoir cette chance-là à nouveau. C’est vraiment plus accessible qu’on le pense », affirme-t-elle.  

Un rôle clé 

Les testeurs de développement, ou « dev testeur », comme Samm Tremblay, jouent un rôle clé dans l’ensemble des étapes qui constituent la création d’un jeu vidéo. La principale intéressée s’affaire chaque jour à traquer les bogues pour assurer une expérience de jeu fluide, loin des idées conçues voulant que le test ne soit qu’une simple partie de plaisir, manette en main.  

« Sur un projet, on nous assigne à des sections bien précises. Il y a toute une équipe pour nous épauler, que ce soient des artistes, des développeurs, des programmeurs, c’est très varié. Dans chacune des équipes, un dev testeur est présent, au minimum. Actuellement, on a la chance de travailler avec Bucarest, qui est une boîte de testeurs. Une fois que toutes les pièces du jeu sont montées, on s’amuse à le briser », indique-t-elle.  

Mais le travail ne s’arrête pas là. Les dev testeurs ont aussi un dernier droit de regard sur le jeu avant la soumission de la version finale. À ce moment, les fonctionnalités à vérifier sont souvent plus précises.  

« On vient s’assurer que les ajouts ne viennent pas troubler le jeu principal. Souvent, je vais avoir une liste prédéfinie de requêtes, pour des fonctions à faire vérifier une autre fois. Je fais aussi beaucoup de paperasses. Je ne suis pas seulement assise à jouer et en mangeant des collations. » 

Pour Mme Tremblay, de pouvoir suivre l’évolution d’un jeu de A à Z, c’est très gratifiant.  

« C’est gratifiant, c’est stimulant et c’est créatif. J’ai la chance de travailler dans un département où on célèbre les grandes comme les petites victoires, plusieurs fois par année. Actuellement, je travaille dans le département des événements. On développe des modes de jeux temporaires, qui sortent à divers moments dans l’année. C’est vraiment une fierté de constater l’impact de notre travail en temps réel, les changements étant perceptibles à l’œil », ajoute Mme Tremblay.  

Créer une expérience  

Outre le fait d’avoir une grande passion pour les jeux vidéos, l’atout principal pour faire sa place dans le métier, avoue la testeuse, demeure dans la volonté de vouloir créer une expérience.  

« Il faut avoir cette curiosité d’aller encore plus loin que la consigne de départ, ce petit côté rebelle, instigateur. Être capable d’exploiter le potentiel du jeu à 110 et à 120% », conclut-elle.  

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES