Vendredi, 05 décembre 2025

Sports

Temps de lecture : 1 min 40 s

Marco Sylvain 

Un Saguenéen réalise un rêve en complétant la mythique Diagonale des Fous 

Janick Émond
Le 04 décembre 2025 — Modifié à 15 h 59 min le 04 décembre 2025
Par Janick Émond - Journaliste

Le Saguenéen Marco Sylvain a réalisé un véritable exploit en octobre dernier en prenant part à l’une des courses les plus redoutées du monde, la Diagonale des Fous, à l’île de La Réunion, au sud de l’Afrique. Pour ce passionné d’ultra-trail, cet accomplissement représente à la fois un rêve, un défi personnel et un cadeau pour ses 50 ans, en compagnie de sa conjointe. 

« C’était un cadeau que je me faisais, raconte-t-il. Il faut être en forme pour le faire, et je me sentais prêt. » 

Course emblématique du calendrier mondial d’ultra-trail, la Diagonale des Fous fait partie des quatre épreuves les plus mythiques du genre. Sa réputation s’explique autant par la beauté de ses paysages que par sa difficulté extrême, avec ses 165 kilomètres et plus de 9 600 mètres de dénivelé positif à travers les montagnes volcaniques de l’île. 

« Il y a environ 3 000 participants, avec des quotas selon les régions. Environ 20 % sont pour les internationaux seulement. » 

Une ambiance inoubliable 

Sur place, Marco Sylvain a été impressionné par l’ampleur de l’événement et par la ferveur du public.  

« Le départ, c’est comme une finale de la Coupe Stanley, un septième match, illustre-t-il. Il y a entre 10 000 et 15 000 personnes sur près de dix kilomètres qui crient et applaudissent. Même pendant la nuit, il y a des gens partout, de la musique, une ambiance incroyable. Les Réunionnais connaissent tous quelqu’un qui a déjà fait la course. Quand ils nous disent “Courage !”, c’est sincère. Ils savent ce qu’on traverse. » 

Chaleur, douleur et privation de sommeil 

Les conditions de course ont toutefois été éprouvantes.  

« La chaleur a été un vrai défi. J’ai dû ralentir pour éviter le coup de chaleur. » 

Le sommeil, lui, a été quasi inexistant. En trois jours de course, le Saguenéen n’a dormi qu’environ une heure.  

Les douleurs physiques se sont aussi invitées au rendez-vous. 

57 heures d’effort 

Après 57 heures d’effort ininterrompu, Marco Sylvain a enfin franchi la ligne d’arrivée dans un stade rempli d’encouragements.  
« Les premiers mots qui me sont venus, c’est que c’était interminable. Mais quand tu arrives, c’est une délivrance. Une fierté immense d’avoir passé à travers ça. » 

Même si l’expérience a été l’une des plus exigeantes de sa vie, elle restera aussi l’une des plus belles.  

Marco Sylvain ne ferme pas la porte à participer une seconde fois à l’évènement… si les conditions sont bonnes pour lui et sa famille.  

 

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