Vendredi, 05 décembre 2025

Actualités

Temps de lecture : 2 min 6 s

Prix du Québec 2025

Un pionnier mondial de la robotique originaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean nommée lauréat

Émile Boudreau
Le 04 décembre 2025 — Modifié à 19 h 00 min le 04 décembre 2025
Par Émile Boudreau - Journaliste

Le 12 novembre 2025, Clément Gosselin s’est vu décerner le prix Marie-Victorin (Sciences naturelles et génie) dans le cadre de la remise des Prix du Québec 2025, la plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec en culture et en science.

Reconnu mondialement pour ses travaux sur le concept d’intelligence mécanique, une approche intégrant directement des fonctionnalités intelligentes dans la structure même des robots, il est aussi à l’origine du concept du sous-actionnement pour les mains robotiques, un modèle innovant, plus simple et adapté à des milieux exigeants, comme la décontamination nucléaire, la chirurgie robotique, les prothèses et la robotique spatiale. Il a aussi mis au point « l’œil agile », un mécanisme sphérique d’orientation de caméra qui demeure une référence mondiale pour sa rapidité et sa précision.

« Mes travaux de recherche portent principalement sur les robots qui sont capables d'interagir avec des personnes donc sur la collaboration physique humain-robot. », résume Clément Gosselin.

Mis en candidature pour ce prix prestigieux par l’Université Laval où il est professeur au Département de génie mécanique en plus de diriger le Laboratoire de robotique, dont il est le fondateur, ainsi que le Centre de recherche en robotique, vision et intelligence machine (CeRVIM), Clément Gosselin s’est dit surpris, mais fier d’être nommé lauréat.

« Comme chercheur, on ne travaille pas dans le but d'obtenir des prix ou des choses comme ça, mais quand ça arrive, ça souligne que les travaux qu'on fait ont un certain impact, servent à quelque chose et ont une valeur pour la société en général. », explique-t-il en ajoutant que de recevoir cette distinction lui rappelle la chance qu’il a eue d’avoir été formé par des chercheurs de calibre international, le privilège de pouvoir travailler sur des sujets qui le passionnent et la satisfaction qu’il éprouve à encadrer la relève.

Une passion pour la robotique

Formé à l’Université McGill, où il obtient son doctorat en génie mécanique en 1988 avant de poursuivre un parcours postdoctoral en France, Clément Gosselin n’a pas été séduit par la robotique à travers les films ou les romans de science-fiction, contrairement à bien des chercheurs de son domaine. Son intérêt pour la robotique est plutôt né au cégep.

« On commençait à étudier la dynamique des systèmes mécaniques donc comment est-ce qu'on fait pour écrire des équations mathématiques qui vont reproduire ce qui se passe dans la réalité physique quand j'ai du mouvement d’objets quelconques. Ça m'a vraiment fasciné, puis, parmi les systèmes de mouvement complexes, les robots en font partie et c'est ça qui m'a amené à la robotique. », raconte-t-il.

Aujourd’hui, Clément Gosselin souhaite encourager les jeunes qui sont au cégep ou au début de leur parcours universitaire à suivre, comme lui, leurs passions.

« Je les invite à continuer à avoir confiance en leurs moyens parce qu’on fait des choses vraiment excellentes dans plusieurs domaines. On a ici, au Québec, tout ce qu'il faut en termes de connaissances et de dynamisme pour jouer dans le cours des grands. », conclut-il en citant en exemple les étudiants issus de son laboratoire qui ont fondé des entreprises de classe mondiale.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES