L’entreprise saguenéenne Ibride cidre nature a permis à la population, le samedi 15 novembre dernier, de faire la découverte de la cidrerie basée au 150 rue Ste-Claire à Chicoutimi. Outre ces portes-ouvertes festives, les gens ont également eu la chance de goûter la nouvelle cuvée, élaborée en partenariat avec l’auteur-compositeur-interprète Clément Jacques.
« On a finalement eu notre permis de la part de la Régie des alcools, des courses et des jeux comme fabricant et vendeur de cidre à partir du 1er juin dernier, donc c’est tout récent. Ça fait tout de même presque deux ans qu’on travaille le plan d’affaires. Et avant même d’être ouvert ici, on a élaboré deux produits collaboratifs, dont un avec la microbrasserie Bercée et un second avec Pibrac », mentionne le copropriétaire d’Ibride cidre nature, Charles Lavoie.
L’entreprise a également sorti une première production en solo cet été, nommée Cueillette 2024, un cidre qui a été fermenté à partir de fruits inutilisés, dans le but de contrer le gaspillage alimentaire. Ibride cidre nature a aussi présenté De Soif, en août dernier, un cidre sec, léger, rafraîchissant et fait à partir de pommes déclassées et fermenté avec des levures indigènes. Samedi dernier, un nouveau produit, fruit d’une collaboration spéciale, a aussi été dégusté.
« On a invité les gens à venir déguster et acheter du cidre, avec un permis de consommation sur place. On a lancé du même coup un produit en collaboration avec un artiste de la région, Clément Jacques, qui est le frère de Marc-André, mon collègue au sein de l’entreprise », explique M. Lavoie.
« C’est aussi un assemblage bière et cidre, comme nous l’avons déjà fait avec les deux microbrasseries auparavant. On parle cependant d’un ratio à 80% de notre cidre et d’un 20% de bière. On a ajouté une bonne quantité de camerises macérées. Il a de belles bulles, il est super effervescent, avec une acidité assez légère. Pour ma part, c’est un réel coup de cœur, il se démarque des autres à mon avis. Il va se vendre comme des petits pains chauds ! »
L’entreprise mise toujours sur les surplus pour produire le cidre.
« Il y a beaucoup de fruits qui proviennent de la cueillette de la part des gens. On a maintenant un dépôt, donc les gens peuvent venir y déposer leurs fruits, que nous on va transformer ensuite. Pommes, poires, raisins, prunes, on est vraiment dans la réduction du gaspillage alimentaire et dans l’économie circulaire. Les autres fruits sont en provenance de vergers de la province », ajoute M. Lavoie.
Un marché en floraison
Le cidre est un produit qui se taille une place petit à petit dans le cœur des gens, mais aussi sur les tablettes au Saguenay-Lac-Saint-Jean ainsi qu’au Québec, aux dires de Charles Lavoie. C’est surtout un produit, émet-il, qui tend à être connu davantage.
« Par exemple, ce que l’on propose, les gens aiment ça, parce que c’est souvent plus doux ou moins concentré en termes de goût. L’entreprise Cidre Joli Rouge fait également du bon travail pour ce qui est de la démocratisation du produit en soi. Il y a certains préjugés par rapport au cidre qui demeurent à déconstruire. On veut rendre ça accessible, mais un marché est clairement à développer dans ce secteur-là », affirme-t-il.