La population semble se détacher des mariages à caractère religieux alors que les célébrations civiles gagnent en popularité auprès des couples.
« J’ai parlé avec un prêtre dernièrement dans le cadre d’une formation de perfectionnement. On se ramasse d’ailleurs plusieurs fins de semaine ensemble, avec les prêtres, les diacres, les laïques. On est 19 et on jase souvent entre nous, et il y a certains prêtres qui me disaient justement qu’il n’y avait pas beaucoup de mariages ou qu’ils en ont seulement deux ou trois, alors que je peux en avoir 25 dans mon été. Mon mois d’octobre est plein », raconte Claude Boutin.
Le mariage civil et le mariage religieux sont deux événements distincts, mais peuvent être complémentaires pour certains couples, répondant ainsi à des besoins légaux et spirituels différents, précise M. Boutin.
« C’est sûr que les mariages à l’église, ça prend souvent un cours de préparation au mariage, ce qui fait reculer quelques couples parce qu’ils n’aiment pas nécessairement se faire dire quoi faire lors de la cérémonie. »
Concernant la cérémonie civile, bien qu’il y ait tout de même quelques formalités à respecter, celle-ci peut être entourée d’un décorum personnalisé afin de refléter les goûts et les convictions des époux, que ce soit à travers la musique, les lectures ou les échanges de vœux.
Un rituel toujours d’actualité
Claude Boutin défait par ailleurs la croyance selon laquelle le mariage serait une pratique révolue. Il spécifie qu’au contraire, il s’agit d’un événement rassembleur encore organisé et surtout encore voulu chez les couples. Seulement, la pratique rejoint peu ou moyennement les jeunes amoureux de l’époque moderne.
« La seule grosse différence avec avant, c’est qu’il y a maintenant beaucoup moins de jeunes qui décident de se marier. Je dirais que 75 % des célébrations que j’anime, ce sont des couples avec 10 ans de relation derrière eux. Parfois, ça va même jusqu’à 40, 45, 50 ans. J’ai déjà marié un couple de 85 ans et un autre à la maison de soins palliatifs », se souvient le célébrant.
Par ailleurs, Claude Boutin rappelle que toute personne peut conduire une cérémonie civile jusqu’à trois fois avant qu’il soit nécessaire de se procurer un permis émis par le directeur de l’état civil.