Les institutions d’enseignement collégiales du territoire de Saguenay, soit le Cégep de Chicoutimi et celui de Jonquière, voient leur nombre d’étudiants étrangers diminuer à l’aube de la rentrée des classes.
Mais cette tendance ne surprend pas les responsables avec lesquels Le Réveil s’est entretenu alors qu’en février dernier, Québec plafonnait à 6 380 le nombre de demandes qui pouvaient être déposées à titre d’étudiant étranger dans les cégeps du Saguenay-Lac-Saint-Jean, l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) ainsi que la formation professionnelle. Un quota inférieur aux années précédentes et qui est vigueur jusqu’au 26 février 2026.
« Au Cégep de Chicoutimi, nous avons une légère baisse au niveau des étudiants internationaux, en raison notamment du bruit généré par les quotas, les permis d’étude, également par les permis de travail post-études. Plusieurs règles ont changé, donc on s’attend à avoir un petit peu moins de ces étudiants cette année. On parle d’à peu près 80 au lieu d’une centaine l’an dernier », mentionne pour sa part le directeur des études du Cégep de Chicoutimi, Christian Tremblay.
Les différents acteurs du secteur vont d’ailleurs se faire entendre cet automne afin d’inciter Québec à revoir les quotas. La Fédération des cégeps rédige actuellement un mémoire à ce propos.
« On ne sent pas une volonté de notre ministère d’augmenter cette population-là. Ce qu’on va faire toutefois, c’est modifier ou raffiner nos stratégies de recrutement et vérifier les admissions d’étudiants qui ont un plus fort potentiel d’être présents à la session suivante pour atteindre le quota », spécifie M. Tremblay.
Même son de cloche à Jonquière
Le Cégep de Jonquière vit une situation semblable, bien que le nombre d’étudiants internationaux y demeure dans les normes habituelles de l’établissement, comme en témoigne la responsable des communications, Sabrina Potvin.
« On attend autour de 140 à 150 étudiants internationaux. C’est légèrement moins que l’an dernier, mais si on compare les chiffres à ceux d’il y a quelques années, c’est similaire à ce qu’on a déjà eu. On ressent toutefois les impacts que cette mesure génère sur l’intérêt des étudiants étrangers à venir étudier au Québec puisque les procédures sont plus complexes. »
Toujours selon Sabrina Potvin, il s’agit d’une situation inquiétante pour le futur des cégeps et des autres institutions d’enseignement de la région étant donné que les étudiants provenant de l’extérieur amènent une diversité dont le Saguenay-Lac-Saint-Jean a besoin pour poursuivre son expansion dans tous ses secteurs d’activités.
« Ça nous interpelle pour l’avenir parce qu’évidemment, les étudiants internationaux contribuent à insuffler un dynamisme dans nos programmes d’études. Donc, si au fil des ans, on voit une diminution, ça pourrait avoir un impact sur la vitalité de certains programmes d’études. Heureusement, cette année, on ne devrait pas trop ressentir les soubresauts des différentes contraintes. »