Bien que le projet visant l’agrandissement de ses infrastructures à l’arme longue soit toujours dans sa mire, le Club de tir Le Faucon désire maintenant se concentrer sur la mise à niveau et la sûreté de ses installations. Plusieurs critiques faites à l’égard du projet, annoncé en mai, ont retenties au courant des derniers mois. De son côté, l’organisation réitère que ses plans sont conformes et responsables.
« C’est encore dans nos désirs, c’est un projet qui nous est très cher. Il y a beaucoup de choses qui ont fait peur dans le terme ‘’agrandissement’’. Je pense que les citoyens ont pris ça comme un signe qu’il y allait y avoir plus de membres, donc plus de bruit et plus de dérangement. Mais pour faire les améliorations que l’on veut, ça nous prend simplement plus de terrain, aussi pour accommoder nos tireurs et nos chasseurs », mentionne l’administrateur et membre du conseil d’administration du Club de tir, Yves Paradis.
Rappelons que le dossier avait rebondi lors de la séance du conseil d’arrondissement de Jonquière du 11 juin, alors que près d’une quarantaine de citoyens, majoritairement contre le projet, s’étaient déplacés pour assister aux discussions.
« Quand on a fait la demande auprès de la Ville pour prendre possession du terrain, il fallait aussi demander une dérogation de zonage, ce qui a fait peur au voisinage. Plusieurs personnes voudraient que le club n’ait jamais existé. Cela dit, on a quand même effectué tous nos devoirs, la Ville nous avait demandé une étude acoustique, ce qu’on a fait faire en contractant la firme d’ingénierie EnGlobe. On a le rapport qui le prouve, ça nous a coûté plusieurs dizaine de milliers de dollars. »
L’organisation a ensuite elle-même freiné le projet, voulant d’abord se pencher sur les aspects sécuritaires du club.
« On a déjà fait recertifié nos installations par la Sûreté du Québec au mois de juillet. Maintenant, ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de place à amélioration. On revisitera certainement le dossier un autre jour. »
M. Paradis ajoute que même si le club cause quelques désagréments autour de lui, il est nécessaire dans sa communauté, autant pour ses partenaires institutionnels que ses membres.
« Ce n’est pas pour rien que le Service de police de Saguenay, les agents de services correctionnels et les Forces armées canadiennes de Bagotville viennent chez nous. Pareil pour nos membres qui utilisent des pistolets ou des revolvers. Ils se doivent de venir dans un club pour être conformes à certaines lois fédérales », rappelle-t-il.
Un club en santé
Le Club de tir Le Faucon, qui est un organisme à but non lucratif (OBNL), est le seul au Saguenay. Il a été fondé en 1981 par l’écrivaine et historienne Russel Aurore Bouchard, qui est d’ailleurs en train de travailler sur un manuscrit d’une cinquantaine de pages dépeignant la création du Club de tir. Plus de 800 membres y sont affiliés maintenant.
Trois terrains de tir sont accessibles, dont un réservé au Club de biathlon Sag-Lac. Les tireurs compétitifs viennent aussi s’y entraîner, alors que plusieurs championnats organisés par l’International Practical Shooting Confederation (IPSC) se tiennent les fins de semaine au Québec.
Et pour la population désireuse d’en savoir davantage, le Club de tir ouvre ses portes une fois par année au grand public pour faire connaitre la pratique du tir sportif. L’initiative a d’ailleurs eu lieu le 9 août dernier. De nombreuses personnes se sont présentées sur les lieux, à Shipshaw, afin d’essayer l’activité dans un environnement sécuritaire.