La directrice de l’École secondaire des Bâtisseurs (édifices de Kénogami et Jonquière), Mme Karine Thibeault assume la décision d’imposer le port du demi-costume obligatoire dès l’automne prochain.
En réponse à des critiques formulées sur les réseaux sociaux, Mme Thibeault précise que la mesure comporte beaucoup d’avantages, étant donné qu’à tous les jours beaucoup d’étudiants se présentent dans des tenues qui laissent à désirer. Une consultation, d’abord créée par le conseil d’établissement de l’école, a donc été envoyée à 1 700 parents d’élèves. 668 réponses ont ensuite été retournées à la direction de l’école. Mme Thibeault explique la méthodologie, et dévoile les résultats.
« Ce sont des parents, qui ont construits le sondage. Ils tenaient à mettre trois niveaux, c’est-à-dire positif, pour ou contre, et neutre. Si on inclut les neutres, je peux dire qu’on était à 70% d’accord, contre 30% en désaccord. »
Même sans inclure les « neutres », le pourcentage en faveur du port du demi-costume se chiffre à 51%, incitant l’école à aller de l’avant. Mme Thibeault sait que l’achat de vêtements à la boutique en ligne de l’école ne représente peut-être pas la meilleure solution pour certains parents. Mais il y a d’autres options.
« On va convenir d’un t-shirt standard, et d’une couleur qui sera la même que la couleur que l’on va prendre pour le demi-costume. L’école va assumer le coût du logo qui va être apposé sur les t-shirts », assure Mme Thibeault.
Le choix du fournisseur des vêtements de la boutique en ligne reste à finaliser, avec plusieurs critères pris en compte.
« Le fait que ce soit régional, le rapport qualité-prix, parce que ce qu’on veut, c’est que les élèves puissent au moins porter les vêtements deux ou trois ans de temps, à plus long terme. Ainsi, on économise et on évite la surconsommation. »
La directrice des édifices de Jonquière et Kénogami, qu’on appelait autrefois les polyvalentes, entretient aussi un projet de friperie, avec la réutilisation des vêtements scolaires qui ne seront plus portés après la première année de mise en place du demi-costume.
« Ce qu’on a prévu, dès l’année prochaine, c’est d’ouvrir une friperie à l’école qui sera gérée par les élèves de l’école. On va récupérer les vêtements que les élèves de cinquième secondaire vont avoir laissé quand ils vont partir. À ce moment-là, les parents qui sont moins en moyen pourront venir se procurer les vêtements qui sont à l’effigie de l’école. »
La responsable des communications du Centre de services scolaire de la Jonquière, Stéphanie Audet, maintient pour sa part que la nouvelle politique comportera beaucoup d’avantages, entre autres celui d’éliminer l’intimidation en lien avec les vêtements. Et selon les résultats de la consultation, les gens sont prêts.
« C’est approprié, c’est ancré, les gens sont fiers, tout le monde fait partie de l’équipe. Quand on a fait le lancement du logo, tout le monde s’affichait avec, c’est vraiment une belle réponse. Les gens sont ouverts et prêts à le porter », émet-elle.
Stéphanie Audet précise en conclusion qu'on a aussi pensé aux textures des vêtements choisis, puisque certaines personnes ont une sensibilité accrue face à certaines textures.