Développement et Paix, fondé en 1967, tente toujours de rejoindre un plus grand bassin de bénévoles afin de poursuivre sa mission première : agir sur les causes de la pauvreté, de l’oppression et des inégalités. Et c’est cependant dans les plus petites régions, comme le Saguenay-Lac-Saint-Jean, que l’organisme peut davantage se développer et faire comprendre les enjeux nationaux.
« En étant nouvelle présidente, mon but est de faire savoir que Développement et Paix existe encore dans notre région, en plus d’essayer d’avoir des bénévoles pour nous aider. Présentement, chaque membre du conseil d’administration a son secteur ici. Il y a toutefois des secteurs actuellement qui ne sont représentés par aucun membre », indique la présidente du conseil diocésain de Chicoutimi pour Développement et Paix, Marie-Hélène Boivin.
Plusieurs représentants de l’organisme sont en poste un peu partout au Saguenay-Lac-Saint-Jean, passant de La Baie, Chicoutimi-Nord (de Saint-David-de-Falardeau à Sainte-Rose-du-Nord), ainsi que le secteur de Jonquière/Arvida. Étant native de Dolbeau-Mistassini, Mme Boivin s’est attitrée à sa municipalité, couvrant également Saint-Félicien, Roberval et St-Prime.
La sensibilisation des Saguenéens et des Jeannois à la réalité économique et sociale d’aujourd’hui passe notamment par deux campagnes organisées au cours de l’année, comme en témoigne le vicaire général du Diocèse de Chicoutimi, l’abbé Mario Desgagné.
« La première action s’appelle la campagne d’automne, qui est celle qui met de l’avant le volet sensibilisation et éducation par la signature d’une pétition pour faire bouger les gouvernements. La deuxième campagne s’effectue le 5ième dimanche du Carême, cette fois pour financer et soutenir des projets humanitaires », précise-t-il.
Parmi les 50 diocèses à travers le Canada, en 2024, ce sont 12 841 nouvelles personnes qui sont devenues membres de Développement et Paix – Caritas Canada. Les gens voulant d’ailleurs devenir membre et s’impliquer comme bénévole pour la section locale peuvent le faire en communiquant avec Marie-Hélène Boivin au 418 618-5350.
Une adaptation à l’ère du temps
Dans une ère où les pratiquants délaissent de plus en plus les lieux de culte, Développement et Paix a dû ouvrir des horizons et s’adapter à cette nouvelle réalité.
« Ceux et celles qui ne sont plus pratiquants ont tout de même un souci d’équité et de justice à travers le monde. La campagne et les démarches que nous effectuons nous permettent de rallier ces personnes-là », ajoute l’abbé Desgagné.
Les jeunes sont aussi beaucoup plus sollicités qu’avant, entre autres avec la mise en place d’une infolettre et la sortie du balado Voix solidaires en février 2024, qui compile jusqu’à maintenant 1 500 écoutes.
« On a pu élargir notre réseau par les médias sociaux. De nouveaux programmes jeunesses s’ouvriront aux jeunes âgés de 13 à 17 ans, alors qu’un autre volet ciblera les 18 à 35 ans. Au niveau de la relève, deux systèmes sont déjà établis dans des écoles, dans l’Ouest du pays. Ici, c’est plus compliqué, parce qu’il n’y a plus d’accès côté pastoral et religieux », soutient Mme Boivin.
Rappelons que Développement et Paix agit à titre de deuxième intervenant après la Croix-Rouge lorsque des situations d’urgence surviennent. Outre la participation citoyenne et l’aide humanitaire, trois autres axes viennent compléter la mission de l’organisme, soit la justice écologique, la justice pour les femmes, de même que la réconciliation.