Il y a des artisans qui exposent leurs créations comme jamais auparavant cet été aux Halles du parc de la Rivière-aux-Sables à Jonquière. Ce qui fait dire au gestionnaire de la corporation que la ville devra en tenir compte quand un nouveau bâtiment sera construit pour remplacer la bâtisse actuelle et la Place Nikitoutagan.
Daniel Tremblay-Larouche, qui est propriétaire du bar laitier et de la cantine, parle d’un nouveau souffle. Une vingtaine d’exposants sont présents chaque fin de semaine selon lui, lorsqu’il n’y a pas d’activités comme le Festival bateaux-dragons.
« On a tellement d’exposants qu’on manque de places à l’intérieur et on doit en installer sur le patio à l’extérieur. On pensait devoir en refuser quand on a eu l’idée d’acheter des chapiteaux visibles depuis la piste cyclable et la rivière. La dernière fois qu’il y avait autant de vie, c’était dans les débuts du parc en 1995. Ça fait 12 ans que je suis là et je n’ai jamais vu ça! »
Malgré le fait qu’ils doivent débourser 25 $ par jour cette année, comparativement à une contribution volontaire l’an dernier, la réponse est excellente, souligne Daniel Tremblay-Larouche.
Ces artisans vendent une panoplie d’objets, dont des bijoux, des gravures sur bois et des vêtements.
Des acheteurs au rendez-vous
Et le public est au rendez-vous selon le gestionnaire des Halles.
« Ça devient festif parce qu’il y a parfois beaucoup de monde et pas seulement des retraités. Je vois beaucoup de familles et des jeunes qui viennent manger une crème molle et qui en profitent pour acheter des créations uniques. »
Daniel Tremblay-Larouche ajoute que les commerçants ont également contribué à se réapproprier l’endroit, en le redécorant et en peinturant eux-mêmes le plancher. Ces derniers ont décidé de s’y regrouper pour en profiter cet été et l’été prochain aussi, malgré l’incertitude quant à la place qu’ils occuperont par la suite.
« Ce que ça démontre selon moi, c’est que le marché public des Halles a toujours sa raison d’être. Ce n’est plus juste un bar laitier et une cantine. Même si Saguenay ne peut rien nous garantir actuellement, parce que le modèle de gestion de la future bâtisse n’a pas été encore défini, elle devra en tenir compte. La version 2.0 du marché des Halles doit être considérée. On offre un clés en main en transférant la corporation des Halles dans la nouvelle bâtisse. »
Daniel Tremblay-Larouche souhaite que ce nouveau pavillon soit climatisé et chauffé pour être accessible à l’année.
D’ici là, le marché public continuera d'être présent d’ici la fin août et éventuellement jusqu’à la fête du Travail.