Encore une fois cette année, la crise du logement qui sévit à Saguenay vient assombrir le début des cours qui se déroule cette semaine à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Quelque 2 000 étudiants internationaux sont attendus, mais plusieurs parmi ceux qui sont déjà arrivés ne réussissent pas à se trouver un toit définitif.

Il n’y a que 260 places disponibles dans les résidences étudiantes de l’établissement d’enseignement supérieur.

Sans être en mesure de fournir des chiffres précis quant au nombre d’étudiants en difficulté, la directrice des communications de l’UQAC, Marie-Karlyne Laflamme, affirme que la situation n’est pas plus grave qu’en 2022. Elle demeure toutefois préoccupante à son avis.

« Les étudiants internationaux arrivent et ils n’ont pas nécessairement de logement. Notre liste de logements disponibles n’est plus bien garnie et on a un défi. On ne sait pas combien ils sont au total, mais il faut rester bien vigilant, parce que ça peut évoluer très vite. Si une centaine d’étudiants étrangers arrivent dans la même journée, on pourrait se retrouver dans une situation difficile. »

Hébergement temporaire

Pour éviter que des étudiants se retrouvent à la rue, l’UQAC a prévu de l’hébergement temporaire.

« On a des ententes avec des hôteliers, entre autres avec Le Montagnais, qui ont revu le prix de leurs chambres vraiment à la baisse pour accueillir des étudiants qui sont dans l’urgence. Ça fait en sorte qu’au moins, avec ces ententes, on est capable de leur proposer de déposer leurs affaires et de profiter d’un lit pour continuer de faire leurs recherches. »

La porte-parole de l’université ajoute que la direction fait tout ce qu’elle peut pour aider les étudiants en difficulté, mais que certains devront aussi être plus sérieux dans leurs démarches.

« Des propriétaires nous ont dit qu’il y avait des étudiants qui ne se présentaient pas au rendez-vous fixé pour visiter le logement à louer. C’est arrivé à nos oreilles et on va faire de la sensibilisation auprès des étudiants pour qu’ils se rendent aux rendez-vous ou sinon, qu’ils l’annulent. »

Prix des logements exorbitants

De son côté, le recteur Ghislain Samson souligne que les prix souvent exorbitants des logements sur le marché ne conviennent pas aux budgets étudiants.

« Si on a ces difficultés, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de logement, mais c’est souvent parce qu’ils sont trop chers. »

Le recteur rappelle le nombre important d’étudiants étrangers à l’UQAC.

« On parle de 2000 étudiants internationaux, dont la moitié environ viennent de France. Les autres proviennent surtout de l’Afrique francophone. Il y a 50 nationalités à l’UQAC. On a mis en place tout un mécanisme pour les soutenir, même à distance. On multiplie les interventions avec la ville et les collèges pour faire un état de situation concernant le logement étudiant dans la région. La situation reste préoccupante, mais on travaille fort pour trouver des solutions. »

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