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Ouvriers agricoles à 15 ans : Louis-Philippe Boulet et Victor Gignac racontent leur expérience

Jean-François Desbiens
Le 15 août 2023 — Modifié à 09 h 01 min le 15 août 2023
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Depuis le début de la saison estivale, deux jeunes de 15 ans travaillent comme ouvriers agricoles dans les champs du Domaine Le Cageot du chemin Saint-André à Jonquière. Louis-Philippe Boulet et Victor Gignac affirment qu’ils aiment ça, même s’il s’agit d’un travail éreintant et à la merci des intempéries.

Les adolescents, qui demeurent tout près, gagnent un salaire de 15,25 $ l’heure et travaillent jusqu’à 35h/semaine de 6h-7h le matin à 14h30-15h30 l’après-midi.

« Ces temps-ci, on fait du sarclage, précise Louis-Philippe Boulet. On arrache les mauvaises herbes sur les vignes et on faufile aussi les vignes pour que les branches ne s’élargissent pas trop, pour ne pas les perdre. On plante aussi des framboises plus haut. »

Le travail n’est pas facile ajoute le jeune homme, mais il a l’intention de persister.

« C’est dur, mais on s’habitue. Je suis sale quand je reviens chez-moi. Il y a toujours de la bouette sur moi. Sinon, j’ai parfois mal aux bras, mais ça va. J’aime ça. Surtout parce que je peux être en contact avec la nature. Il n’y a pas de bruit. C’est tranquille et j’aime le silence. Je vais faire ce travail tout l’été et l’an prochain, je verrai. »

Son ami Victor Gignac abonde dans le même sens.

« J’ai trouvé ça difficile le premier jour, mais ce n’était pas trop fatigant. Des fois, j’ai mal un peu partout, mais ça s’endure. Je me suis habitué et ça va mieux. Ce que j’aime le plus, c’est d’être dehors. Quand il fait soleil, c’est le fun, mais pas quand il fait trop chaud. On commence plus tôt pour finir plus dans ce temps-là. J’aime ça, sauf quand il pleut et je compte aussi revenir l’an prochain. »

Encadrés dans les champs

Les deux jeunes employés sont encadrés dans les champs par Bernard Gilbert.

« Ils sont bons, mais il faut quand même un peu les surveiller un peu au niveau de la qualité du travail à l’occasion. Je suis étonné de voir qu’ils ont résisté à la tentation de quitter leur emploi. On en a eu des plus jeunes par le passé et ils ne restaient qu’une semaine ou deux. »

De son côté, le copropriétaire du Domaine le cageot, Pierre-Philippe Tremblay, est content de leur avoir donné une chance.

« Avec les jeunes, c’est toujours embêtant. Ils me disent toujours qu’il n’y aura pas de problème, mais moi je sais que dans une semaine ou deux, ce sera le cas. Il faut de la force et de l’endurance. Il y a des adultes de 30 ans qui ne seraient pas capables de faire ce qu’ils font. On veut que ces jeunes vivent une belle expérience et aient envie de revenir. »

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