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Grève des employés d’Acier Leroux à Chicoutimi : « Les gars sont prêts à passer l’hiver ici s’il le faut. »

Jean-François Desbiens
Le 23 juillet 2023 — Modifié à 09 h 07 min le 23 juillet 2023
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Parce que l’impasse persiste après pratiquement deux mois de grève, les employés d’Acier Leroux à Chicoutimi continuent de faire du piquetage aux portes des installations de la compagnie. Ils sont moins nombreux qu’au début, mais ils ne comptent pas baisser les bras pour autant.

Quatre des 12 syndiqués affiliés à la CSN qui ont décidé de déclencher un arrêt de travail le 2 juin dernier se sont trouvé des emplois ailleurs depuis ce temps. Ceux qui restent sont toutefois déterminés à continuer la grève aussi longtemps qu’il faudra, selon le président du syndicat, Martin Boudreault.

« Même s’il n’y a eu aucune discussion avec l’employeur depuis juin, le moral est très bon. Les gars sont prêts à passer l’hiver ici s’il le faut. On ne lâchera pas. On veut avoir ce qu’on a demandé et on ne lâchera pas. »

La question salariale est au cœur du litige.

« L’offre finale qu’ils nous ont faite avant la grève, c’était 5,75 % d’augmentation sur 5 ans. Ce n’est pas ce qu’on veut. On veut une convention de 3 ans et on demande 10 % d’augmentation au total parce qu’aux installations de Boucherville, les employés ont reçu 8% d’augmentation dès la première année de la convention collective. »

Le président du syndicat estime que la direction de l’entreprise se montre intransigeante pour avoir le dernier mot. Mais ce n’est pas ce qui se passera à son avis.

« Ils nous ont dit que ça coûtait moins cher de vivre ici qu’à Boucherville, mais l’acier est vendu le même prix ici. On est même l’installation la plus rentable de la compagnie au Québec. Le président d’Acier Leroux m’a dit lui-même dans son bureau à Chicoutimi que ce qu’on demandait n’était pas si pire. On demandait 4 dollars à la signature. Il m’a dit qu’il nous le donnerait. La direction à Toronto refuse. Je crois que c’est juste une question d’orgueil. »

Malgré cela, Martin Boudreault se dit prêt à retourner à la table de négociations. Il est conscient que les syndiqués doivent encaisser des pertes financières importantes en salaires.

« Notre fond de grève nous donne 135$ par semaine. On perd 800 $ par mois par gars. Ce n’est pas un cadeau. On serait prêt à étudier une offre qui aurait de l’allure, mais d’ici là, on reste ici. On est prêt à attendre. »

Le Réveil a tenté d’obtenir des commentaires de la part de la direction d’Acier Leroux à Boucherville, mais n’avait toujours pas reçu de retour d’appel au moment d’écrire ces lignes.

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