Les députés bloquistes régionaux Alexis Brunelle-Duceppe et Mario Simard veulent accroitre la pression sur Rio Tinto pour que la multinationale investisse dans la région. Pour ce faire, ils ont invité les dirigeants régionaux à mettre en place une table de concertation régionale.
Les deux députés interpellent les élus régionaux et les syndicats pour discuter des enjeux reliés à l’industrie de l’aluminium.
« L’appel que nous faisons, c’est pour une rencontre à huis clos avec tous les élus, les préfets et les syndicats. Qu’on se parle une fois pour toutes parce qu’en raison du contexte de la dernière année, on n’a pas eu l’occasion de le faire », a déclaré Alexis Brunelle-Duceppe lors d’une conférence de presse.
Pour sa part, Mario Simard croit que le moment de passer à l’action est stratégiquement bien choisi.
« Nous sommes à une étape charnière, je vous dirais, dans le secteur de l’aluminium. On va vivre la transformation avec Élysis, l’avènement de la ZIAL (Zone d’Innovation de l’Aluminium) et plein d’éléments se mettront en place. Tout ça doit se faire en concertation, on doit avoir des élus qui en discutent, pour voir quelles sont les meilleures stratégies. »
Sortie de Jean Simard discutable
Les deux députés estiment qu’il y a eu dernièrement des notes discordantes dans le dossier de l’aluminium. La sortie de Jean Simard, président et chef de la direction de l'Association de l'aluminium du Canada en est une. Rappelons qu’il avait affirmé que ce n’était pas le temps d’investir dans le marché de l’aluminium.
« Personnellement, Alexis et moi, on ne l’a pas comprise du tout sa sortie. Et puis ce n’est quand même pas n’importe qui, il est le représentant d’importantes compagnies qui produisent de l’aluminium au Canada, ce monsieur. »
Formule gagnante
« Ça fonctionne, la concertation. Rappelez-vous de la fin 2019 début 2020, forts d’une concertation régionale avec entre autres Richard Martel à nos côtés, on avait réussi à faire changer les choses avec la renégociation de l’ACEUM (Accord Canada-États-Unis-Mexique), avec une mobilisation régionale extrêmement forte. On avait réussi à faire changer une entente internationale », a cité comme exemple le député de Lac-Saint-Jean. Quand on a une formule gagnante comme la concertation régionale comme solution, on ne change pas une combinaison gagnante. »
