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L’agriculture se porte bien au Saguenay

Denis Hudon
Le 13 janvier 2023 — Modifié à 10 h 33 min le 13 janvier 2023
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Bien que le territoire soit fortement urbanisé, l’agriculture demeure un acteur important dans l’économie du Saguenay. On y a recensé dans la dernière année pas moins de 305 exploitations agricoles.

C’est trois fermes en moins que l’année précédente (2021), mais cela n’a rien d’inquiétant.

« C’est une variation d’à peine 1 %. La concentration agricole peut expliquer cette légère diminution des fermes au Saguenay. L’arrivée dans le paysage ces dernières années de fermes de proximité, donc de plus petites tailles, vient en quelque sorte maintenir l’équilibre », croit Nicholas Tremblay, président du Syndicat local UPA Fjord-du-Saguenay.

Selon le portrait 2021 du MAPAQ, les revenus agricoles pour le secteur de Ville Saguenay se chiffrent à 42,3 M$ et pour le territoire de la MRC du Fjord-du-Saguenay à 30,7 M$, pour un total de 73 M$.

Les principales productions au Saguenay sont : la production laitière (recettes de 34 M$), la pomme de terre (14 M$) et la production de céréales et protéagineux (6 M$).

Le printemps désastreux de 2022, particulièrement en raison d’un excès de précipitations, s’est fait sentir pour certains producteurs, mais variablement selon les secteurs.

« Ç’a été moins pire au Saguenay qu’au Lac-Saint-Jean. Pas tous les agriculteurs ont été touchés, mais ceux qui l’ont été, l’ont été sévèrement. L’agriculture est très dépendante de la météo et il faut faire preuve de résilience ».

Comme partout dans la région, l’automne qui s’est étiré a permis aux agriculteurs de se reprendre un peu sur la saison des récoltes.

Des défis

Nicholas Tremblay, lui-même un producteur d’œufs et éleveurs de poules à Saint-Ambroise, parle d’une agriculture qui se porte bien au Saguenay.

« J’entrevois avec optimisme l’année 2023. L’agriculture fournit les produits de base essentiels à la vie humaine et animale. Les besoins alimentaires sur la planète sont en croissance. »

Du même souffle, il reconnait aussi que les défis auxquels ont à faire face les producteurs sont importants. Parmi ceux-ci, le recrutement de main-d’œuvre, l’inflation, la hausse des taux d’intérêts, le prix du diesel, l’augmentation des coûts des intrants (ex. : engrais, matériaux construction, etc.) et la relève.

La moyenne d’âge des agriculteurs se situe aux alentours de 54 ans et Nicholas Tremblay croit que pour assurer une bonne relève et à long terme, il faut des outils pour faciliter le transfert des terres à prix raisonnables et à leurs justes valeurs.

Si les producteurs agricoles sont nombreux sur le territoire du Saguenay, le portrait est bien différent en ce qui a trait aux transformateurs.

« Il se fait peu de transformation. On n’a pas d’usines comme au Lac. Je ne critique pas, je constate tout simplement. Est-ce qu’il n’y aurait pas là des opportunités à analyser pour l’avenir, c’est peut-être souhaitable », s’interroge le président Tremblay.

 

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