Samedi, 07 septembre 2024

Sports

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Sarah McNicoll devient la lutteuse McKenrose le soir

Denis Hudon
Le 30 août 2023 — Modifié à 09 h 21 min le 30 août 2023
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Sarah McNicoll a été foudroyée un certain jour de 2019 non pas par la foudre, mais par l’adrénaline qui l’a envahie dès lors où elle a mis le pied dans un ring. La Dolmissoise d’origine mène une double vie : technicienne en santé animale le jour et lutteuse le soir.

Donner le meilleur d’elle-même et offrir un show inoubliable aux spectateurs, c’est à cela que carbure la femme 36 ans dès qu’elle revêt le costume de son personnage de McKenrose, la lutteuse écossaise en kilt. Après tout, les ancêtres des McNicoll sont originaires de l’Écosse.

« C’est mon ex-chum, qui faisait de la lutte, qui m’a fait découvrir ce sport. J’ai fait une séance avec lui. C’était à Jonquière pour la JCW (NDLR : Jonquière Championship Wrestling) qui est aujourd’hui mon organisation et où j’ai suivi des cours. C’était pour moi un défi et je voulais essayer ça », raconte celle qui habite maintenant à Chicoutimi-Nord.

Sarah McNicoll n’aurait pu imaginer un jour faire de la lutte. Cela ne lui aurait jamais traversé l’esprit. Elle était quand même une fille en assez bonne condition physique. Pendant ses jeunes années, elle a fait du patinage de vitesse courte piste (avec le club les Opti-vites). Cela a duré de l’âge de 9 ans jusqu’à sa 5e secondaire.

Le ring : sa maison

« Mes premiers pas en lutte, c’était physiquement très difficile. J’ai pensé souvent tout lâcher. Il y avait les blessures. J’avais beaucoup d’ecchymoses, mais à force de m’entraîner, j’ai développé des techniques. Mes coachs ont vu en moi beaucoup de potentiel et ça m’a encouragée. On me dit que J’apprends vite, que j’ai le talent et les aptitudes. Je suis une vraie passionnée. »

C’est lors des matchs ou des spectacles de lutte que Sarah McNicoll se sent le mieux. Pour elle, la lutte est plus qu’un loisir.

« Avant de faire de la lutte, j’étais une personne très stressée et très timide dans la vie. Je suis aussi une fille compétitive et la lutte m’aide énormément à m’accomplir. L’adrénaline que la lutte m’apporte, c’est extraordinaire. J’adore le contact avec les gens. ».

Son premier match de lutte a eu lieu en janvier 2020, à Jonquière. Elle s’entraîne en salle et quelquefois à l’École de lutte Torture Chamber Pro Wrestling à Laval… lorsqu’elle a un long congé.

Même si sa carrière est relativement jeune, Sarah McNicoll a déjà une longue liste de combats et de spectacles à sa fiche. Son plus récent gala de la JCW avait lieu dans sa cour, à l’aréna de Normandin, une première dans le Haut du Lac. Un combat par équipe où elle était jumelée au lutteur Michael Gagnon, dit Scottish UFO, originaire de Saint-Bruno, au Lac-Saint-Jean. Ils ont livré un combat contre les deux gars d’Unité 2K, qui jouent le rôle de deux méchants motards.

Quelques jours avant cet événement, la Dolmissoise disait être fébrile, fière et tellement heureuse de pouvoir lutter chez elle, au Lac-Saint-Jean.

Chez les pros?

L’athlète jeannoise sillonne les villes du Québec et même ailleurs au pays. Pourrait-elle un jour passer chez les pros? En tout cas, Sarah McNicoll y pense et son coach Dru Onyx croit fort en elle.

« C’est certain que ça comporte des risques, comme les blessures. Je m’entraîne cinq jours par semaine et le jour je travaille à l’Hôpital vétérinaire Du Boisé, ici à Chicoutimi. Les fins de semaine, je me repose ou je participe à des galas », dit l’infatigable lutteuse.

Elle a aussi son fan club avec plus de 700 supporteurs qui la suivent sur sa page Facebook.

Le 11 août dernier, elle était en Australie pour un séminaire, incluant trois combats et des entraînements. Son plus grand désir, pouvoir monter sur le ring dans sa ville natale et montrer ce dont elle est capable.

 

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