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Jean-David Tremblay : seul Canadien à avoir réussi 10 Ironman en 10 jours

Serge Tremblay
Le 26 juillet 2022 — Modifié à 14 h 15 min le 26 juillet 2022
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Le Saguenéen Jean-David Tremblay fait partie de l’élite mondiale du sport. Au mois de mai dernier, il est devenu l’un des trois seuls athlètes de la planète à réussir le EPICDECA d’Hawaï, une épreuve consistant à compléter 10 Ironman en 10 jours sur 6 iles différentes.

Un Ironman, c’est compléter 3,8 km de nage, 180 km de vélo et 42 km de course à pied. Jean-David l’a fait 10 fois en 10 jours.

« C’est une épreuve qui ne s’était jamais faite auparavant et qui n’arrivera plus. En fait, le EPICDECA, c’était un évènement spécial pour souligner le 10e anniversaire du Challenge Épic 5 d’Hawaï. Les organisateurs ont voulu créer une compétition encore plus extrême avec 10 Ironman en 10 jours », commente Jean-David Tremblay, qui est le seul canadien à l’avoir réussi.

Véritable mordu de ce genre d’épreuves et de défis, il avait le EPICDECA en ligne de mire. Cependant, seuls 10 athlètes pouvaient participer à cette compétition et il n’en faisait pas partie.

« En février, j’ai appris que l’un des participants s’était blessé et qu’il ne pouvait plus y être. Je l’ai contacté et je lui ai demandé si je pouvais acheter sa place. Et en très peu de temps, je me suis retrouvé sur la liste des participants et je devais commencer l’entrainement ! »

Surpassement

Comme on peut se l’imaginer, compléter les 10 Ironman en 10 jours aura été extrêmement difficile pour Jean-David.

« C’était un gros challenge. Même si je m’entraine toujours, je n’étais pas prêt pour une épreuve extrême comme celle-là. Je me suis seulement entrainé pendant 3 mois, alors que les deux autres participants qui ont terminé s’y sont préparés pendant 2 ans ! »

Il se rappelle que les premières journées, les premiers Ironman, se sont assez bien déroulées.

« Les 2 premiers jours, on riait. On se disait qu’il en restait juste 9 autres à faire. C’est lorsqu’on a commencé le 4e que ç’a été plus difficile. »

Jean-David raconte qu’il pensait à ce moment que tout était terminé pour lui.

« J’avais de la misère à marcher. Pour me rendre à l’avion pour aller sur l’autre ile, mon équipe a dû me déplacer dans une chaise roulante. C’est là que je me suis effondré, que j’ai pleuré, j’ai cru que c’était fini pour moi. »

Mais comme les épreuves de l’EPICDECA s’enchainent très rapidement, il n’avait pas le temps de penser à ses douleurs. Avant même de se rendre compte de quoi que ce soit, le Saguenéen se retrouvait dans l’eau à nager les 3,8km du prochain Ironman.

« Pour la suite, je ne sais même pas comment le décrire, c’est comme si ma tête n’était plus vraiment là. C’est mon corps qui n’arrêtait pas et qui m’a transporté jusqu’à la fin. »

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