Le candidat bloquiste dans Chicoutimi-Le Fjord, Marc St-Hilaire, s’est incliné devant le député conservateur Richard Martel, au terme de la soirée électorale fédérale de ce lundi. M. St-Hilaire mentionne avoir mené sa campagne « à fond la caisse », alors qu’il termine la course électorale 2025 avec pas de moins de 12 975 votes en sa faveur, pour une proportion de 31,4 %.
« Il y avait une vague, on le voit par les résultats. Cela dit, je suis fier de ce que l’on a accompli. Je peux même dire que j’aurais accompli très peu de choses, si je n’avais pas eu le support que j’ai reçu de la part des gens à mes côtés », rapporte M. St-Hilaire dans son discours, celui qui était entouré de ses militants et de sa famille au restaurant La Voie Maltée du boulevard Talbot.
Le principal intéressé se classe donc en deuxième position, suivi du libéral Stéphane Proulx, qui a terminé 3e avec 31% des voix. Le néo-démocrate Raphaël Émond conclut sa course avec 975 votes, alors qu’Yves Laporte du Parti Vert a obtenu 467 votes. François Sabourin du Parti populaire ferme la marche avec 335 votes.
Un contexte difficile
La question de « qui serait le mieux placé pour négocier avec Trump » est entrée dans les débats assez rapidement, dans le contexte de la guerre tarifaire qui prévaut entre les États-Unis et le Canada. Toutefois, au sein de la campagne, le tout rendait la position des candidats encore plus difficile, un enjeu sur lequel ils n’avaient pas nécessairement le pouvoir. Marc St-Hilaire ne le cache pas, cette question est la raison de la montée en flèche des libéraux.
« On a perdu deux semaines de campagne, où le message était complètement occulté par les tarifs et les craintes qui en naissaient. C’est une campagne qui a été montée sur la peur. Un délai nous a quand même permis de ramener le sujet davantage vers les intérêts et les plateformes. On est les seuls à avoir présenter une plateforme régionale », soutient-il.
Il espère que le modèle qu’il a inculqué au cours des 36 derniers jours bénéficiera à Richard Martel.
« J’espère que mes propositions sur les enjeux régionaux inspireront M. Martel, pour qu’il puisse porter haut et fort les intérêts de Chicoutimi-Le Fjord, c’est ça qui est important au bout de la ligne », assure l’ex-directeur du journal Le Quotidien.
Une première fois qu’il lui a beaucoup appris
Rappelons qu’il s’agissait d’une toute première course à l’élection pour Marc St-Hilaire, qui ne regrette pas du tout son expérience. Pour l’heure, il verra où l’avenir le mène, étant encore trop tôt pour se prononcer sur ses futurs projets.
« On va commencer par décanter ce que l’on vient de vivre. On a vécu quelque chose d’extraordinaire, une belle campagne. Je me suis investi à 100 %, cela dit, je n’ai aucune ambition présentement. Je me suis lancé là-dedans de manière impulsive, en pensant faire le bon choix, parce que j’y croyais vraiment et j’y crois encore. »
Il croit clairement être devenu « une meilleure personne », ressortant de cette expérience complètement « grandi ».