ÉLECTIONS

Temps de lecture : 1 min 56 s

Bilan de campagne dans Chicoutimi-Le Fjord

Les tarifs douaniers ont occulté les enjeux locaux

Le 25 avril 2025 — Modifié à 06 h 13 min le 25 avril 2025
Par Denis Villeneuve

La campagne électorale qui s’est déroulée dans la circonscription de Chicoutimi-Le Fjord ne passera pas à l’histoire comme étant celle où les passions se sont déchaînées.

Là comme ailleurs, la lutte entre les principaux partis politiques a débuté avec pour toile de fond l’imposition des tarifs douaniers par le président des États-Unis, Donald Trump. La campagne a été entrecoupée par le long congé de Pâques auquel s’est ajoutée la semaine dernière la mort du pape François qui a contribué à détourner l’attention du débat public.

Candidat nouvellement venu en politique fédérale, l’ex-directeur du journal Le Quotidien, le bloquiste Marc St-Hilaire, a tenté d’imposer le pas en début de campagne en se voulant le chien de garde des intérêts des citoyens de son comté alors que les tarifs douaniers touchent l’industrie de l’aluminium et de l’acier. M. St-Hilaire dû se frayer un chemin alors que les électeurs se sont montrés plutôt sourds aux engagements touchant les intérêts locaux. Le dossier des PFAS à La Baie, la défense de l'industrie forestière, de l'aluminium et du secteur agroalimentaire figurent dans ses engagements contenus dans le programme présenté par l’équipe régionale.

Du côté du député conservateur sortant, Richard Martel, ce dernier s’est montré discret au chapitre des déclarations et sorties médiatiques, un comportement qui lui a valu quelques critiques concernant sa volonté de défendre son bilan des quatre dernières années ou de prendre des engagements. M. Martel a justifié son absence aux débats par la volonté de laisser la place, entre autres, à la candidate dans Jonquière, Fanny Bélanger, elle aussi une nouvelle venue en politique active. M. Martel a réalisé une campagne de terrain en parcourant le comté à la rencontre des électeurs et groupes sociaux. Le développement de l’entrepreneuriat chez les jeunes, la question du logement et la prise du pouvoir par les conservateurs ont figuré parmi les arguments pour convaincre les électeurs de voter pour lui.

Arrivé sur le tard dans la campagne électorale avec peu de moyens financiers et aucune expérience politique, le gestionnaire de CLSC et candidat du Parti libéral, Stéphane Proulx, a été motivé à faire de la politique active par la volonté du président Trump de faire du Canada le 51e État. L’actuaire, de nature discrète, qui présente une bonne image, s’est montré favorable à une révision du système d’immigration canadien ainsi qu’à l’établissement en plus grand nombre à la Base de Bagotville, des nouveaux avions F-35 que s’apprête à acquérir le Canada.

Les couleurs du Nouveau parti démocratique défendues par l’étudiant en études internationales, Raphael Émond, lui ont permis d’aborder les questions du logement social avec l’intention du parti de construire 600 000 nouvelles unités afin de contrer une partie du phénomène de l’itinérance, à la réforme du régime d’assurance-emplois ainsi que de la protection de l’environnement tout en préservant un contexte économique favorable.

 

 

 

 

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES