Qui dit Noël, dit achat de jouets pour les enfants et jeux de société variés pour animer les soirées en famille. Malgré le contexte économique, les ventes vont bien dans les commerces de la région. Et on note un fort engouement pour les produits québécois.
« Au niveau du jeu québécois, on a vraiment remarqué une augmentation, par les clients qui viennent s’informer et qui viennent les rechercher. C’est vraiment un bon argument de vente », mentionne Carl Trépanier de la Boutique Lydie, située à Chicoutimi-Nord.
Même son de cloche pour les commerces Galerie du jouet. La directrice des achats, Audrey Tremblay, considère qu’il s’agit d’un aspect très important, surtout pour des boutiques de jouets et de jeux de société implantées au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
« Je dis que d’acheter local, il n’y a rien de mieux pour que l’argent reste chez nous et pour qu’on s’encourage entre nous autres. C'est aussi de sensibiliser nos jeunes qui ne viennent pas de cette génération-là, c’est sur ça qu’il faut travailler », expose-t-elle.
Malgré cet engouement, les gens sont plus prudents avec leurs dépenses cette année. Certains commerces de jouets de la région ont vu leurs ventes diminuer en raison du contexte inflationniste. L’augmentation générale des prix n’a cependant pas affecté chaque boutique de la même manière.
« Malgré l’économie qui semble être moins favorable, on poursuit une forte croissance depuis nos débuts. Les ventes dans notre commerce sont en hausse depuis l’an passé et l’achalandage a définitivement augmenté durant les derniers mois », a mentionné le propriétaire du commerce d’Au Royaume des Titans de Chicoutimi, Simon Duguay.
Les soldes d’avant Noël et l’engouement envers les jeux, les jouets et les cartes ont aussi permis aux six boutiques Galerie du jouet de recevoir un lot d’acheteurs.
« Ça ressemble quand même à l’an passé, si l’on compare nos chiffres. C’est une très bonne nouvelle dans notre cas, parce que dans le commerce du jouet, on a des amis qui ont des boutiques à l’extérieur de la région et ce n’est pas facile, qui ont même vu des baisses de leurs ventes jusqu’à 15%. Ici, on touche du bois, mais ça va bien, on a de belles ventes ! », a émis Audrey Tremblay.
Par contre, la situation est différente à la Boutique Lydie. C’est ce que relate le propriétaire, Carl Trépanier.
« On a vendu moins. C’est certain que la cause de cette diminution demeure multifactorielle. L’exode des achats sur internet, l’inflation, le chômage, les grèves qui ont pu avoir une incidence aussi là-dedans », explique-t-il.
Quand les géants du web s’imposent
Les achats en ligne continuent, sans surprise, de battre des records. Les commerces locaux trouvent des solutions pour limiter les dégâts.
« Déjà, on offre le service, ce qu’Amazon ne fait pas. En magasin, on est capable d’orienter les gens vers ce qu’ils veulent vraiment. On travaille avec des spécialistes dans les jeux de société et ils sont super outillés pour conseiller les clients. Ça n'existe pas dans les grandes chaines ni en achetant auprès des géants du web », soutient Audrey Tremblay.
Carl Trépanier ajoute qu’« il faut faire le pont. Il a quand même fallu que l’on investisse des milliers de dollars pour pouvoir avoir un site transactionnel. Si tu ne possèdes pas ça en 2023, tu ne peux pas survivre, c’est impossible », conclut-il.