Vendredi, 05 décembre 2025

Chroniques

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Quand la confusion sème le doute

Le 20 novembre 2025 — Modifié à 11 h 02 min le 20 novembre 2025
Par Richard Banford

Il aura donc fallu attendre deux semaines avant que ne soit confirmée l’élection de Luc Boivin à titre de maire de la ville de Saguenay. La Cour du Québec (par l’intermédiaire du juge Jean Hudon) a rejeté la demande de révision de la candidate défaite, Andrée Laforest, qui soutenait que des irrégularités auraient influencé le décompte des votes au cours de la soirée électorale du dimanche 2 novembre.

Le juge Hudon admet que cette soirée a pu se tenir dans la confusion mais que, contrairement à ce que soutenaient les témoignages entendus, il n’y a jamais eu de feuilles perdues ou quoi que ce soit d’autre qui ait pu influencer les résultats de l’élection et suggérer un recomptage. Saguenay a quand même, une fois de plus, fait la manchette provinciale pour les mauvaises raisons. Un début de mandat qui débute dans le style de celui qu’on vient de connaître sous l’administration Dufour.

Une fin dans la confusion

Quoi qu’il en soit, il faudra bien qu’on nous explique pourquoi ces élections municipales à Saguenay se sont terminées dans la confusion totale, allant même jusqu’à un recomptage de boîte de scrutin en pleine nuit. Pourquoi on nous annonçait, pendant la campagne électorale, qu’on avait besoin de personnel, mais que ceux qui ont postulé n’ont pas été joints?

Les gens, appelés à travailler durant la soirée électorale, doivent suivre des cours et passer certaines étapes avant d’être confirmés dans leur tâche. Or, certaines erreurs admises devant la Cour nous laissent croire que des responsables des locaux de votes ne se sont pas montrés à la hauteur.

On veut savoir

Autant le maire élu que son opposante ont cherché à savoir ce qui avait bien pu se passer. Mme Laforest, pour une, n’a jamais contesté la victoire de son adversaire. Elle a entrepris les démarches pour obtenir une explication claire à propos de ce cafouillage. Quant au maire Boivin, il entendait demander une reddition de compte sur tout le processus électoral afin d’éviter que de telles irrégularités viennent jeter des doutes sur l’ensemble du travail du personnel électoral.

Mais, avant d’en savoir plus long sur cette nuit pleine de mystère, le maire aura bien d’autres chats à fouetter.

Du pain sur la planche

Dès les prochaines semaines, le travail ne manquera pas pour le nouveau maire et ses conseillers. D’abord, la préparation du premier budget de ce nouveau conseil qui suivra les nominations au sein des comités et des commissions, et la mise à jour des poursuites en cours où sont déjà engagés plusieurs millions $. Il faudra aussi revenir sur le paiement des frais juridiques de l’ex-mairesse, autorisés par les membres de l’Exécutif sous l’administration précédente.

Sans compter que le nouveau maire a promis une reddition de compte sur l’ensemble des opérations et un regard particulier sur ce qu’on a appelé « La modernisation de la Direction générale ».

Beaucoup de pain sur la planche, sans compter qu’il doit s’assurer de former un conseil unifié pour accomplir les priorités prévues dans sa plateforme électorale. Un préavis pour que Saguenay soit fière à nouveau, comme le disait le thème de sa campagne.

 

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