Chroniques

Temps de lecture : 2 min 14 s

Le soccer au sommet de sa popularité

Le 22 mai 2025 — Modifié à 09 h 00 min le 22 mai 2025
Par Dominic Bolduc

Depuis quelques années déjà, le soccer a supplanté le hockey dans le sport pratiqué chez les jeunes au Québec. Et la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean n'y est pas exception. À chaque été, des milliers d'adeptes du ballon rond envahissent les terrains extérieurs pour pratiquer leur sport préféré. Et depuis la construction du stade de soccer intérieur à Saguenay, plusieurs y pratiquent à l'année.

À la maison, ce sport est très présent même si je suis plutôt un grand partisan de hockey. Les deux garçons de ma conjointe, âgés de neuf et douze ans, sont des adeptes du soccer. Lorsqu'ils ont du temps de libre, je les vois dehors en train de pratiquer des manœuvres et des feintes. Des gestes qui semblent si faciles pour eux, c'est à croire qu'ils sont nés avec ce ballon dans les mains, un peu comme les générations précédentes qui sont nés avec des patins dans les pieds.

Plusieurs facteurs ont amené ce changement chez les jeunes de nos jours. Bien que le hockey demeure populaire, le prix de l'équipement, des inscriptions et des tournois empêchent plusieurs familles d'aller de l'avant. L'aspect compétitif joue également pour beaucoup. Et certains parents voient gros chez leurs jeunes, croyant même avoir le prochain Sidney Crosby sous leur toit. Cette pression n'est souvent pas la  meilleure chose pour le développement de ces jeunes sportifs.

Au soccer, la chose semble bien différente. D'abord et avant tout, c'est le plaisir du jeune qui compte. J'ai eu l'occasion de participer au premier entraînement du plus jeune la semaine dernière, sur le terrain synthétique du cégep de Jonquière. Je n'ai pas eu le temps de compter le nombre de participants mais chose sûre, ils étaient au moins une centaine, tous à l'âge de neuf ans.

Le même soir, du côté du terrain de l'UQAC, celui de douze ans avait son entraînement avec pratiquement le même nombre de participants. De les voir pratiquer leur feintes et leurs passes, je me suis pardonner avec ce sport que je pouvais trouver redondant à l'occasion. Juste de voir le plaisir que ces jeunes avaient à pousser le ballon et de marquer un but me rappelait quand je trouvais le fond du filet au hockey: le même sentiment.

Bien que le programme s'améliore d'année en année, il reste encore quelques problèmes à régler. Après l'entraînement auquel j'ai assisté, les entraîneurs ont réuni jeunes et parents pour demander l'aide de certains afin de trouver quelques responsables qui viendraient appuyer les équipes qui joueront cet été. Le soccer est victime de sa popularité; ils manquent des entraîneurs ou des responsables qui suivront les jeunes pour leur saison estivale.

J'ai été quand même surpris mais d'un autre côté j'ai également compris que bien des parents ont un été chargé, avec les vacances, le camping ou autres. Donc, c'est compréhensible de ne pas avoir le temps pour deux ou trois soirs semaines pour fouler les terrains. Malgré tout, c'est dommage.

Plus tôt, je mentionnais que le côté compétitif semble épargné pour le soccer. Mais, il y a quand même du talent. À la maison, mon douze ans a été sélectionné pour le sport-études soccer l'automne prochain ce qui démontre que le développement s'améliore et qu'on risque de voir des jeunes de la région gravir les échelons.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES