Chroniques

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Ô Canada! Ô McDavid!

Le 27 février 2025 — Modifié à 10 h 00 min le 27 février 2025
Par Dominic Bolduc

Une phrase qui restera dans la tête de bien des partisans de hockey du pays, prononcée par Félix Séguin de TVA Sports lors de la victoire du pays à la Confrontation des Quatre Nations jeudi dernier.

On se souvient du fameux « Golden Goal » de Sidney Crosby lors des Olympiques de Vancouver en 2010. Ces expressions demeurent et font partie intégrante de ces grands moments sportifs.

Sauf que cette fois-ci, la victoire du Canada n’est pas qu’une victoire sportive. Dans le contexte économique que l’on vit avec nos voisins du Sud, cette victoire de l’équipe canadienne sur les États-Unis démontre que nous pouvons nous tenir debout face au géant qui désire nous assimiler.

Il est rare qu’on mêle politique et sport, mais depuis un bout de temps, les partisans canadiens ont commencé à huer l’hymne national américain avant le début d’un événement sportif. Il ne faut pas oublier que plusieurs athlètes américains jouent pour des équipes canadiennes et je suis certain que, bien qu’ils comprennent le geste, ils n’apprécient pas le comportement de certains.

Ces gestes peuvent sembler anodins pour plusieurs, mais ils peuvent prendre de l’ampleur s’ils deviennent des attaques directes envers l’autre nation. Présentement, ce sont des huées ; qui sait quelles seront les prochaines représailles ? On ne souhaite rien de grave, mais dans une foule de 20 000 personnes dans un amphithéâtre, difficile de prévoir ce que quelques hurluberlus peuvent faire.

Au niveau québécois, cette victoire canadienne a forcé certains indépendantistes à délaisser leurs allégeances politiques le temps d’un instant afin de s’allier à la majorité et de démontrer leur fierté « canadienne ». Comme quoi le sport peut momentanément faire changer des idées politiques à certains.

INUK

L’équipe de hockey masculine des Inuk de l’Université du Québec à Chicoutimi a terminé sa deuxième saison dans la « deuxième » division universitaire avec une saison parfaite de seize victoires.

La formation dirigée par Simon Gaudreault a remporté aisément la majorité de ses rencontres, comme le démontre la moyenne de neuf buts marqués par match (144 au total), alors que la moyenne de buts alloués se situe en dessous de deux (1,94).

L’ancien des Saguenéens de Chicoutimi, Fabrice Fortin, a été le meilleur des siens avec 27 buts et 53 points en seulement 16 matchs ! Cette formation 2024-25 était sans faiblesse et démontre haut et fort que cette concession est prête à faire le saut au prochain niveau. Hockey Québec devra se pencher sur la création d’une vraie division 2 universitaire québécoise, avec des équipes dans chacune des universités qui ne sont pas en division 1. Mis à part Trois-Rivières et McGill, la porte est ouverte pour les autres. Et Chicoutimi a démontré qu’on peut monter une formation solide et compétitive, et ce, en peu de temps.

Évidemment, certains établissements auront plus de difficultés que d’autres à présenter une équipe compétitive à chaque saison. Mais si on veut garder nos joueurs au Québec et qu’ils puissent préparer leur après-carrière de joueur tout en évoluant dans un calibre décent, on devra se mettre sérieusement au travail. Si Chicoutimi l’a fait, je ne vois pas comment l’Université Laval, l’UQAM, celle de l’Outaouais ou de Sherbrooke ne pourraient pas former leur propre équipe universitaire dans une ligue solide et 100 % québécoise.

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