Les gens qui me connaissent le savent; je suis un grand fervent du hockey sénior. Depuis mon tout jeune âge, bref, depuis l’arrivée des Condors à Jonquière en 1997, j’ai commencé à suivre ce calibre, et de fil en aiguille à y travailler.
Au départ, le côté spectacle, soit le hockey robuste et les bagarres, intéressaient plusieurs nouveaux partisans, moi le premier. À chaque semaine, on avait hâte de voir les Jimmy Burns, Denis Tremblay, Dave Lasalle, lâcher les gants contre les meilleurs bagarreurs du circuit. Ce côté folklorique a depuis disparu, en revanche le peu d’intérêt des grands médias y est resté.
Depuis quelques années, le calibre de la ligue nord-américaine s’est grandement amélioré. Davantage de bons joueurs viennent terminer leur carrière au Québec et de plus en plus de jeunes issus du junior ou de l’universitaire prennent la décision de demeurer au Québec pour se joindre à la LNAH. Ce calibre leur permet de poursuivre leurs études ou de travailler à temps plein en ayant, les fins de semaine, un petit cachet pour jouer au hockey dans un calibre intéressant.
Toutefois, malgré ses changements, cette ligue est boudée par les médias nationaux. Autant RDS que TVA Sports, on ne parle jamais des rencontres, des meilleurs moments, des jeux de la semaine qui sont disponibles en tout temps sur les réseaux sociaux parlant du calibre. Trop de trouble pour ceux qui n’ont qu’une équipe en tête : le Canadien de Montréal.
Ah non! J’oubliais! Ça arrive que ces médias, dits provinciaux, parlent de la ligue nord-américaine ou tout autre circuit sénior; lorsqu’il y a un événement disgracieux. Il y a à peine deux semaines, lors d’une rencontre entre les Marquis de Jonquière et le Cool FM de Saint-Georges-de-Beauce, l’homme fort Patrick Bordeleau a fait une mise en échec au joueur Michaël Rhéaume qui a subi une violente commotion cérébrale. Bordeleau a reçu une suspension exemplaire de 15 matchs pour le geste.
C’est la toute première fois sur les grandes chaînes sportives nationales qu’elles parlaient du circuit. Pas pour les faits saillants de la rencontre, mais pour CE fait saillant. Comment voulez-vous que ce circuit qui se veut de plus en plus sérieux et que davantage de joueurs le voient comme une nouvelle option reçoivent la notoriété qu’il mérite lorsque tout ce qui passe au grand public ce sont les choses négatives?
Et ce mouvement ne date pas d’hier… Lorsque l’émission « L’Antichambre » au Réseau des Sports avait reçu Richard Martel qui, à l’époque en 2018, était commissaire de la ligue nord-américaine, les panélistes de l’émission n’ont pas arrêter de revenir sur les bagarres générales qui se déroulaient il y a plus de 10 ans auparavant.
Bien que le commissaire tentait de convaincre aux animateurs que le calibre et la mentalité du circuit avaient changé, impossible de les faire résonner. Ils n’y avaient qu’un seul but : descendre la ligue avec des vieilles histoires et aucune intention d’écouter le présent. Déplorable…
Je sympathise avec les dirigeants du circuit qui tentent tant bien que mal de redorer l’image du hockey sénior québécois. Bien que certains se demandent pourquoi ils n’en parlent pas davantage, ils doivent se dire que cela n’en vaut pas la peine puisque les grands penseurs n’y portent pas d’intérêt. Comme quoi le négatif attire encore trop…
« L’entraînement et l’alimentation, c’est comme un vieux couple, ça se contredit tout le temps, mais ils sont inséparables... ».