Dimanche, 03 novembre 2024

Chroniques

Temps de lecture : 1 min 59 s

C’t’encore la faute à El Niño

Le 04 janvier 2024 — Modifié à 14 h 28 min le 04 janvier 2024
Par Louis Potvin

Je ne suis probablement pas le seul.

Frustré.

Frustré de ne pas pouvoir pratiquer mon activité hivernale favorite. Le ski de fond.

Pour certains, c’est la motoneige qui patiente dans le garage. D’autres auraient bien aimé jouer une game de hockey sur une patinoire extérieure, mais elles ressemblaient plus à des piscines.

Il me semble qu’au cours des dernières années, on s’en tirait malgré la pluie qui venait bousiller nos terrains de jeux. Le couvert de neige était suffisant pour nous permettre de skier ou faire de la motoneige entre Noël et le Jour de l’an.

Cette année, nada. Pas de Noël blanc. Un Noël vert sur la pelouse. Un Noël brun pour les amateurs de neige comme moi.

Ça me frustre. Surtout que je devais initier ma filleule de 10 ans, qui vit à Saint-Jean-sur-Richelieu, au ski de fond classique. Sa déception quand elle a bien compris en voyant la pelouse que ça ne serait pas possible…

Heureusement (est-ce si heureux que ça ?), grâce à l’enneigement artificiel, il est possible de dévaler les pentes de nos centres avec skis ou planche, alors que le stationnement est une patinoire. Mais est-ce que le cœur y est pareil ? Est-ce que la fréquentation en souffre ? Je me questionne.

Inévitablement, cette température a un effet direct chez nos commerçants. Pas trop le gout de s’équiper en ski ou bien s’offrir une nouvelle planche. Et que dire d’investir beaucoup de $ $ $ pour un ski-doo.

C’est quand les changements climatiques viennent affecter notre vie qu’on prend la mesure de l’ampleur du phénomène. Ce n’est pas une inondation en Indonésie ou une sécheresse en Espagne. C’est l’absence de neige ici. Ou bien les feux de forêt qui nous ont pollué l’existence cet été. L’épisode de smog nous a obligés à mettre un masque pour marcher ou faire du vélo. Ça ne me tente pas de le revivre. Pourtant…

Et si c’est un faible couvert de neige qu’on risque d’avoir, cette année, est-ce qu’il accroit les risques de feu de forêt? Quelles municipalités seront forcées d’évacuer en 2024 ? St-Stanislas ? Bégin ? Lac-Bouchette ? L’Ascension ?

Il faut donc apprendre à composer avec les éléments. Se résigner ? Ça me frustre qu’on soit rendu là.

Quand on pense qu’il aurait été possible de faire du vélo de route un 25 décembre, on se dit qu’il y a quelque chose qui cloche avec notre planète.

Je suis frustré.

Notre bucolique Noël blanc est à oublier cette année. Et est-ce que ça deviendra la norme ? Ça ne peut pas être les changements climatiques. Ça serait trop simple.

Et si c’était la faute à El Niño, comme le chantait Plume ?

« Sur le sommet d’une montagne Tu r’çois du verglas su’l coco Si y a du trouble dans les hôpitaux (oh) Ben c’t’encore la faute à El Niño »

Bonne année pareil.

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