Cela fait maintenant un an que la boutique d’objets et de vêtements de seconde main Objet rejet est en affaires sur le boulevard Harvey à Jonquière. Un vent de changement qui a su satisfaire la clientèle ainsi que la propriétaire de l’entreprise, Marilyn Bouchard, qui croit définitivement que la région a bien adopté le concept.
« J’ai commencé Objet rejet à temps partiel. Je me suis servi de mon ancien studio de photo, dans le parc industriel à Jonquière, pour débuter avec des ventes éphémères la fin de semaine, ainsi que des pop-up shops. Petit à petit, j’ai vraiment vu l’engouement qu’il y avait au Saguenay, une opportunité d’affaires, puis je me suis lancé à temps plein là-dedans », mentionne Mme Bouchard.
Passer de travailleuse autonome à gérante d’une compagnie n’a pas été un exercice de tout repos pour elle, qui affirme toutefois qu’il s’agit d’un beau défi à relever au quotidien. Elle n’est cependant pas seule, alors que d’autres vendeurs de seconde main se taillent une place dans sa boutique. Il s’agit de La Seconde Chance, LOVELYDOshop, La Frip Retro Shop ainsi que La Baraque à Fripes.
« Ça va de mieux en mieux à chaque mois, c’est vraiment très positif pour le moment », ajoute-t-elle. La preuve: près de 10 000 objets rejetés ont été « adoptés » en 2024.
Par ailleurs, la clientèle était invitée à se rendre directement à la boutique, le 24 mai dernier, afin d’y découvrir une tonne de surprises dans le cadre des célébrations du premier anniversaire. En effet, 300 nouvelles pièces ont été mises sur le plancher, une collection exclusive années 70 a pu être dévoilée, tout comme un nouveau coin bijoux. Également, une roue à tourner était disposée à la caisse, pour permettre aux gens sur place de gagner des rabais jusqu’à 25%.
Tout le monde a sa place
Les boutiques comme Objet rejet, où les vêtements et décorations @Ri:vintage@Ri sont soigneusement sélectionnés, tout comme les friperies traditionnelles, ont leur place et leur clientèle respective.
« Ce n’est pas tout le monde qui aime magasiner dans les friperies traditionnelles. Parfois, certaines personnes voudront moins chercher, alors venir ici leur permettent de faire ça. On veut vraiment se spécialiser dans la sélection de pièces de meilleure qualité, tout en évitant le fast-fashion », émet la propriétaire, comparant même son commerce à un antiquaire.
Plusieurs boutiques dans ce genre ouvrent leurs portes au Saguenay, telles que Bon Flow, Atelier Nécrophore ou Chez Marilyn. Mme Bouchard voit cette émergence d’un bon œil.
« On possède toutes nos personnalités, même si notre marchandise peut se ressembler, ça aide beaucoup les gens à se diriger vers la bonne boutique selon leurs besoins et ce qu’ils recherchent. Je ne pense pas que l’on soit en concurrence et au contraire, je crois qu’il y a encore beaucoup de place pour les boutiques de seconde main spécialisées comme les nôtres. »
Marylin Bouchard admet qu’une éducation reste à faire concernant l’image des friperies et des entreprises de vêtements seconde main, mais que les mentalités ont déjà bien évolué à ce sujet.
La création d’un site web pour Objet rejet et l’avènement d’une mini boutique à Chicoutimi font partie des projets qui pourraient voir le jour dans quelques années.