Après les plaidoiries de Me Charles Levasseur, l’avocat de la mairesse de Saguenay Julie Dufour, en début de journée mercredi, c’est au tour des avocates du Directeur général des élections du Québec (DGEQ), Me Natacha Dupuis-Carrier et Me Laurie Mongrain, de faire valoir les intérêts de la poursuite.
La plaidoirie des avocates du DGEQ a été menée par Me Mongrain en après-midi. L’avocate a expliqué à l’honorable Louis Duguay que la raison pour laquelle la poursuite a utilisé les affidavits de la mairesse comme preuve était pour permettre à M. Duguay d’avoir la version complète des preuves que le DGEQ avait en main. Me Mongrain en a aussi profité pour mettre en lumière certains doutes que le DGEQ aurait ressentis face à ces affidavits. Le fait que ces documents aient été produits sous la tutelle d’un avocat, qui aurait pu modeler les mots pour défendre sa cliente, sème une légère incertitude chez les avocates du DGEQ. Remarque qui a été sévèrement réprimandée par Me Levasseur lors de sa contre plaidoirie, celui-ci spécifiant que sa cliente a bien le droit de se faire défendre par un avocat. « Personne n'affronte l'État sans avocat », a-t-il ajouté.
Me Mongrain a par ailleurs vanté la cohérence et la crédibilité des sept témoins que la poursuite a fait entendre. Les avocates du DGEQ ont même pu discréditer l’idée d’une collusion, une « pièce de théâtre sur cinq ans », comme Me Levasseur l’a exprimé dans sa plaidoirie, en expliquant qu’il y a même des anciens adversaires politiques qui ont témoigné la même version. Hypothèse que l’avocat de la défenderesse dément.
Le jugement sera rendu le 20 août dès 9h00, au Palais de justice de Chicoutimi.