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Micro-mobilité électrique

Un engouement remarqué chez les retraités

Sara-Léa Bouchard
Le 24 avril 2025 — Modifié à 08 h 00 min le 24 avril 2025
Par Sara-Léa Bouchard - Journaliste

La micro-mobilité électrique connaît un engouement croissant, notamment chez les personnes retraitées qui sont en quête de praticité, d’accessibilité et d’autonomie. Les ventes ont aussi explosé pour les vélos et les trottinettes à moteur, et ce, dans toutes les tranches d’âge.  

C’est ce qu’a remarqué le propriétaire d’Electric Avenue Saguenay, Julien Gagnier, depuis la création de sa boutique spécialisée il y a cinq ans.   

« Je suis dans le monde du vélo depuis que je suis jeune, donc l’idée d’ouvrir un endroit comme ça germait déjà dans mon esprit depuis un moment. Je voulais offrir aux gens un moyen pour les faire bouger dehors. J’ai donc fait des accords avec des compagnies de vélos électriques, de trottinettes électriques, de planches à roulettes et de gyroroues. Ça fait cinq ans et à chaque année, le chiffre d’affaires double, c’est en croissance exponentielle. La demande est vraiment là pour l’électrique », soutient-il.  

La clientèle cible, selon lui, demeure les personnes retraitées qui ne roulaient plus ou qui possédaient encore un vélo standard depuis 20, voire 30 ans.  

« Maintenant, pour des raisons x, comme un mal de genoux, une maladie ou une opération, les gens âgés de plus de 60 ans vont davantage aller vers les vélos à moteur parce que ça les stimule, ça les fait sortir de chez eux. Ce sont de nouveaux clients pour qui il sera désormais plus facile de pratiquer ce sport », ajoute M. Gagnier.  

Le propriétaire indique qu’il est toutefois important de bien conseiller cette clientèle avant qu’elle ne fasse l’acquisition d’un vélo ou d’une trottinette électrique.  

« Côté blessures, dans certains cas, on peut faire affaire avec un physiothérapeute pour améliorer le positionnement de la personne, pour que le tout soit adapté à ses besoins. Donc, il faut le bon type de vélo parce qu’il y a différents types de moteurs, de roues, d’autonomie, de puissance, c’est à s’y perdre. C’est un ensemble d’éléments qu’on juge, en plus du budget. Ça peut être un processus assez complexe pour ces personnes, mais on est là pour ça. »   

Il rappelle également que depuis 2023, il est tout à fait légal de rouler en trottinette électrique au Québec, du moment que les adeptes circulent dans des rues où la limite de vitesse est de 50 km/h et moins. Julien Gagnier assure également que la vitesse de toutes les trottinettes présentes dans son magasin est limitée à 25 km/h, alors que les vélos sont tous barrés à 32 km/h, ce qui correspond aux normes émises par le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD).  

Electric Avenue Saguenay travaille avec plusieurs compagnies reconnues comme Cube d’Allemagne, Mondraker d’Espagne et Maui, une entreprise québécoise en pleine expansion.      

Une mauvaise perception présente  

Encore bien des gens vont percevoir l’usage du vélo ou de la trottinette électrique comme un signe de vieillissement, une perception légèrement erronée, d’après M. Gagnier.  

« En réalité, c’est certain que les personnes qui disent ça ne l’ont pas essayé. Dans le sens qu’à la minute où tu l’essaies pour vrai, tu te rends compte que tu peux forcer tout autant qu’avec un vélo standard, tout en allant quand même plus vite. Si tu veux garder la forme, tu peux aisément rouler plus longtemps avec ce type de véhicule. On s’amuse vraiment à un autre niveau », conclut-il.  

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