La décision de la société norvégienne Vianode de choisir l’Ontario plutôt que le Port de Saguenay pour y établir son grand projet a vite scindé l’optimisme de la mairesse de Saguenay, Julie Dufour, qui a appris la nouvelle dans les médias la semaine dernière.
Mme Dufour évoque qu’il n’y avait pas de doute, l’ex-ministre de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, mettait bel et bien tous ses espoirs dans la région pour que cette dernière puisse accueillir le projet en bonne et due forme. Cependant, c’est à se rappeler que les discussions avec le gouvernement ont pris fin puisque l’entreprise de la filière batterie demandait un trop grand bloc d’énergie. Selon elle, il s’agissait d’un projet chouchou pour le ministre.
« Vianode, c’était un projet coup de cœur pour le ministre et pour les équipes de Promotion Saguenay. M. Fitzgibbon a répondu à l’appel dans ce projet et même en vacances, j’ai reçu des courriels. C’est faux de dire qu’il y avait des problèmes dans ce dossier-là, au contraire, c’est un projet chouchou », souligne-t-elle.
La mairesse croit d’autre part que le départ de M. Fitzgibbon a grandement nui au projet, et se demande également si les élus caquistes du Saguenay-Lac-Saint-Jean n’auraient pas pu faire mieux afin de s’assurer de la progression du dossier.
« Quand il y a un changement de ministère, c’est sûr que c’est beaucoup. La nouvelle ministre est arrivée en plein cœur d’un projet de loi, donc de se réapproprier tous les dossiers c’est extrêmement difficile. Je suis cependant hautement déçue des députés de la région, qui auraient peut-être pu tirer davantage ou avertir qu’il y avait un problème. Je pense toutefois que si on avait gardé le même ministre, on aurait eu une annonce un peu plus positive ».