Un investissement de 14,1 M$ a été octroyé par le gouvernement du Québec pour l’acquisition de parts dans la technologie Elysis. La ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette, a profité de son premier passage en région pour en faire l’annonce vendredi.
Cette contribution participera au déploiement et à l’industrialisation de cette technologie, qui permettra la réduction de l’empreinte carbone de l’industrie de l’aluminium. Rappelons que depuis le déploiement du projet en 2018, le gouvernement provincial a investi tout près de 94 M$. Le montant dévoilé permet à Québec de maintenir son taux de participation dans le projet à 3,53%.
« Le développement de la technologie Elysis permettra au Québec d’être à l’avant-plan d’une innovation majeure dans l’industrie de l’aluminium, et de renforcer son rôle de leader de la décarbonation à l’international », mentionne la ministre.
Alcoa, la multinationale Rio Tinto ainsi qu’Investissement Québec sont aussi des partenaires du projet, et ce depuis son déploiement en 2018.
Le nouveau président-directeur général d’Elysis, François Perras, se réjouit de l’annonce, et se dit reconnaissant de l’apport de Québec pour amener cette technologie de rupture à maturité.
« Nous avons franchi un jalon important en 2024 en annonçant la construction d’une usine de démonstration de cette technologie à notre usine d’Arvida, un investissement de 375 M$ réalisé conjointement avec Investissement Québec. Le gouvernement du Québec comprend l’importance de travailler en partenariat avec la coentreprise Elysis », soutient-il. Ce dernier ajoute parallèlement que le développement d’Elysis se poursuit rondement, une première cuve prototype industrielle a été construite l’an passé à l’aluminerie d’Alma et sa mise en service est prévue pour la mi-2025.
Tarifs douaniers et solutions
Alors que Donald Trump a menacé d’imposer des tarifs douaniers de 25% sur les importations en provenance du Canada et du Mexique dès son investiture le 20 janvier prochain, Christine Fréchette assure travailler dans l’optique d’éviter le plus possible cette situation. L’identification d’autres marchés d’exportation, dont à l’intérieur du Canada ainsi qu’à l’étranger, est une option.
« On dépend grandement des États-Unis, mais il faut aller voir au-delà d’eux. Il faut aller voir en Europe, en Amérique Latine, au Moyen-Orient, en Asie. De ce côté-là, on est vraiment en accompagnement avec nos entreprises », précise-t-elle.
Plusieurs dizaines d’entreprises provinciales ont été rencontrées par le gouvernement et Investissement Québec à la fin de l’année 2024, afin de voir quel chemin elles envisagent prendre au cas où la menace tient toujours. Les entrepreneurs régionaux ont aussi pu parler de leurs réalités et des stratégies qu’ils pensent mettre en place le moment venu.