Même après avoir passé plus de 35 ans au restaurant de la rue Ste-Famille à Jonquière, Dixie et Paul, la passion de Ginette Boudreault ne tarit pas. Que ce soit en cuisine ou derrière le comptoir-caisse, la dame de 65 ans qui entame sa préretraite n’est pas encore prête à faire une croix sur l’endroit qui l’a accueilli à bras ouverts en 1994.
« J’ai toujours aimé ce que je faisais. C’est peut-être pour ça que je suis restée si longtemps! J’ai aussi toujours habité non loin de mon travail, ce qui a rendu le tout assez facile pour moi », mentionne-t-elle tout sourire.
L’atmosphère chaleureuse, l’équipe et la proximité qu’elle entretient avec les gens ont entre autres amené Ginette Boudreault à poursuivre de belles années chez Dixie et Paul.
« J’aime ça, être caissière. J’aime voir le monde, jaser avec les clients. J’ai fait mes débuts en cuisine et j’ai finalement gardé ce poste pendant cinq ans, pour ensuite devenir caissière à temps plein. La cuisine ne me manque pas, on en fait déjà assez à la maison! », lance la Jonquiéroise en ricanant.
En préretraite « malgré elle »
Ginette Boudreault a commencé sa préretraite cet été, gardant deux quarts de travail par semaine au restaurant. Une transition qui se fait en douceur pour la femme qui souhaite ne pas quitter de façon trop précipitée « sa deuxième famille », comme elle le dit.
« Je suis en vacances présentement, mais la semaine prochaine, on embarque directement avec deux chiffres par semaine au lieu de cinq. J’ai toujours travaillé une fin de semaine sur deux, et là ça va être terminé. C’est certain que ça va faire bizarre. »
Incapable de demeurer sur place, Ginette Boudreault voulait absolument combler un peu de son temps libre en gardant une parcelle de son emploi qu’elle affectionne particulièrement.
« C’est pour ça que j’ai gardé deux chiffres. Il faut tout le temps que je fasse quelque chose, il faut que ça bouge. Je suis assise dans le salon, puis il faut que je tricote, ou que je peinture, peu importe. C’est important, pour garder notre cerveau actif. »
Des craintes qui perdurent
Le monde de la restauration étant en constante évolution et souvent bouleversé par de nombreux changements, la crainte d’une perte d’emploi soudaine a persisté longtemps dans l’esprit de Ginette Boudreault, surtout après plusieurs années de service.
« On a toujours peur un peu. Quand ça change de patron, il y a toujours une insécurité quelque part. Tu ne sais jamais si le restaurant va fermer. On ne peut pas prévoir ça. »
Le camping comme projet de retraite
En somme, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour Ginette Boudreault. Un chapitre au long duquel elle aura plus de temps pour s’adonner à ses hobbys mais surtout, pour relaxer en camping.
« L’an passé, je me suis acheté une roulotte sur les Monts-Valin. Donc, ça va être ça mon projet, faire du camping ! »