Mario Simard estime avoir fait avancer plusieurs dossiers régionaux durant la dernière session parlementaire à Ottawa. En collaborant avec le gouvernement, le député bloquiste de Jonquière affirme qu’il a pu faire des propositions constructives et obtenir des résultats.
Le député bloquiste a révélé avoir pris la parole à plus de 180 reprises au Parlement et plus de 340 fois en comité, sans jamais participer au festival d’insultes entre conservateurs et libéraux.
« On avait débuté la session avec comme objectif de ne pas embarquer dans ce jeu-là pour être digne de confiance. Dire qu’il y a une alliance entre le bloc et les libéraux comme l’ont fait les conservateurs, ça relève de la caricature. Il n’y a personne qui croit que depuis le début du bloc, on a une accointance avec le parti libéral. Mais quand on veut faire avancer les dossiers, il faut travailler avec le gouvernement. »
Dans le dossier de la protection du caribou forestier, l’élu mentionne que son parti cherche à trouver un compromis entre Québec et Ottawa pour que le fédéral n’impose pas un décret, comme il a menacé de faire.
« On ne veut même pas arriver à des consultations, dit-il. Il faut trouver une proposition acceptable pour dénouer l’impasse. Surtout ne pas utiliser le prétexte du caribou pour limiter l’accès aux coupes forestières pour nos entreprises. Ce serait une catastrophe. »
Mario Simard dénonce la position du chef conservateur à ce sujet.
« Pierre Polièvre vit dans un monde imaginaire en disant qu’il va imposer ce décret en arrivant au pouvoir. D’ici les prochaines élections, ce sera trop tard. Les entreprises vont être fermées et les emplois perdus. On essaie de construire une voie de passage pour régler le problème. En politique, on n’avance pas avec des formules creuses comme son gros bon sens. Ça prend des rencontres, des stratégies et des études. »
Minéraux critiques
Le député de Jonquière, qui est porte-parole de son parti en matière de Ressources naturelles et d’Énergie, se dit également très fier d’avoir obtenu que le phosphate se retrouve sur la liste des minéraux critiques et stratégiques. Cette reconnaissance vient avec la possibilité pour Ariane Phosphate et First Phosphate d’avoir accès à du financement fédéral précise-t-il, et surtout de bénéficier de crédits d’impôt.
« On a collaboré avec le ministre Jonathan Wilkinson dans ce dossier. C’est la preuve que lorsque tu fais passer les intérêts de ta région avant ceux de ton parti, ça donne des résultats heureux. C’est un gain important pour la venue de projets majeurs sur la zone industrialo-portuaire, la filière batterie et notre milieu agricole. »
Rio Tinto
En collaborant avec le gouvernement, Mario Simard rappelle que cela a aussi permis de faire comparaître devant un comité le chef de la division aluminium chez Rio Tinto, Jérôme Pécresse.
« On a obtenu une mise à jour sur le projet de l’usine de billettes à Alma ainsi que la confirmation d’importants investissements à l’aluminerie d’Arvida par l’implantation de la technologie Élysis. C’est aussi dans le cadre de ce comité que le ministre François-Phillipe Champagne a dit qu’il allait y avoir une participation du gouvernement fédéral annoncé prochainement dans Élysis. C’était la première fois qu’il se commettait publiquement. »