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Les jardins communautaires cultivent l’entraide et brisent l’isolement

Jean-François Desbiens
Le 08 août 2023 — Modifié à 08 h 00 min le 08 août 2023
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Saguenay compte une dizaine de jardins communautaires qui permettent de cultiver l’entraide, le partage du savoir et l’insertion sociale, un légume à la fois. La Ville fournit des parcelles de terrains à des jardiniers de tout âge qui peuvent ainsi bien se nourrir, à peu de frais.

Que ce soit des tomates, un pied de céleri ou une pomme de salade, ils mangent ainsi des légumes frais, sans insecticide ni pesticide.

Hélène Thériault est responsable de 3 jardins communautaires à Jonquière. Les bienfaits que la pratique de cette activité apporte vont bien au-delà du jardinage selon elle.

« Ça sert d’abord à bien se nourrir et se tenir en forme, dit-elle en riant, parce qu’on se tortille parfois quand on est bien concentré et qu’on ne fait pas attention à sa posture. Mais ça va plus loin que ça. On rencontre des gens pour partager de l’information. C’est de l’alimentation, du partage de recettes et ça peut aller loin. Certaines personnes ont des affinités et développent des liens. »

L’intervenante en sécurité alimentaire donne des exemples d’intégration vécus dans ces jardins.

« Sur le site du CIUSSS près de l’hôpital de Jonquière, il y a des gens qui viennent du centre de réadaptation ou de l’hôpital. Les intervenants les aident à cultiver la terre. On a aussi ce qu’on appelle le jardin d’en haut. C’est un collectif de femmes immigrantes qui l’exploite. Il y a également des personnes à mobilité réduite qui utilisent le jardin du parc Alcide-Reid, sans compter les enfants. C’est vraiment génial. »

Corinne Couture du Carrefour communautaire Saint-Paul est également responsable d’animer un espace clôturé où il est possible de pratiquer le jardinage communautaire, cette fois à Chicoutimi.

Montant symbolique

« Nous, on demande aux gens de payer 10 $ par année pour exploiter une parcelle. C’est un montant symbolique pour couvrir un peu les dépenses, par exemple fournir du compost ou acheter des outils. On ne fournit pas les semences, mais on a un partenariat avec certaines pépinières qui offrent des rabais sur les plants. »

Corinne Couture souligne que le jardinage rapproche les gens du secteur.

« On est dans un quartier densément peuplé ou il y a beaucoup de personnes qui vivent dans des logements et n’ont pas toujours de cours extérieures. S’il n’y avait pas de jardin, certains n’auraient pas la possibilité de cultiver quoi que ce soit. C’est bon pour la sécurité alimentaire, ça donne un espace de rassemblement et d’échanges pour des gens de toutes les générations et il y a beaucoup d’entraide. »

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