Les fameux sacs Lavoie qui ont accompagné tant d’écoliers dans leur parcours scolaire à travers la province n’ont jamais été aussi populaires qu’en ce moment. Le propriétaire d’Identification sport, Michel Boivin, mentionne d’ailleurs que ce sac à dos est le produit phare de l’entreprise depuis sa fondation à la fin des années 1980.
La production annuelle de l’entreprise tourne autour d’environ 40 000 sacs par année, dont 90 % sont vendus dans la province. L’entièreté de la production est d’ailleurs fabriquée dans la région, à l’usine de La Baie.
La boutique en ligne joue un grand rôle dans l’augmentation des ventes des produits.
« C’est sûr que la majorité de nos ventes se font par internet. On vend un peu partout au Québec, et on livre à tous les jours aux quatre coins de la province », ajoute le propriétaire.
Selon M. Boivin, ce qui fait le succès des sacs Lavoie, c’est leur durabilité.
« Les gens savent que s’ils achètent des sacs d’importation [à la rentrée], ils vont devoir les changer avant les fêtes. Souvent les parents qui ont eu des sacs Lavoie et qui connaissent la qualité du produit décident d’en acheter à leurs enfants. Ils savent qu’ils n’auront pas à en racheter bientôt. »
Investir dans la technologie pour survivre
Michel Boivin a dû investir massivement dans de nouvelles technologies pour pallier un manque de main-d’œuvre, mais également pour offrir un travail plus standardisé. C’est d’ailleurs près de 750 000$ qui ont été investis pour normaliser et automatiser la production.
« On a investi beaucoup d’argent dans les cinq dernières années. On a d’ailleurs acheté deux machines CNC automatisées, à environ 175 000$ chacune. Elles sont à la fine pointe de la technologie. Ça nous permet d’avoir un standard de qualité à la base de la production et d’uniformiser le fini de nos produits. »
« Avec l’augmentation généralisée de presque tout, on n’avait pas le choix de trouver un moyen de diminuer nos coûts et d’offrir un produit conforme de qualité, sinon on fermait », mentionne M. Boivin.
Diversifier la main-d’œuvre
Identification sport présente un modèle d’affaires assez rare dans la région. Pour pallier le manque de main-d’œuvre, la compagnie fait appel à un fort pourcentage de travailleurs étrangers.
« On engage beaucoup de travailleurs de l’extérieur. La raison est bien simple, il n’y a plus de cours de couture qui se donnent ici. Il faut une certaine formation pour travailler dans le textile, et les travailleurs étrangers arrivent souvent déjà formés à 60%. Nous, on s’occupe de compléter leur formation sur place. »
Les travailleurs internationaux s’occupent généralement de l’assemblage et de la finition, avec des pièces précédemment taillées et marquées par la machine.