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Cégep de Jonquière : Les problèmes de santé mentale mieux encadrés

Jean-Philippe Tremblay
Le 20 avril 2023 — Modifié à 11 h 13 min le 20 avril 2023
Par Jean-Philippe Tremblay - Journaliste

Parmi les éléments positifs que l’on peut retenir de la pandémie, la démocratisation de la maladie mentale vient définitivement en tête de liste. Le Cégep de Jonquière s’est d’ailleurs fait un devoir de mieux encadrer les étudiants en normalisant les discussions autour de la santé mentale et si le cas est nécessaire, de les rediriger vers les professionnels compétents.

L’institution, qui avait déjà entamé des démarches avant le déclenchement de la pandémie vis-à-vis l’encadrement de la santé mentale de ses étudiants, a vu ses initiatives accélérées par cette dernière.

Le Service d’accueil psychosocial du Cégep a d’ailleurs vu son nombre de consultations doubler, entre le début de la pandémie et l’automne 2022. Il faut néanmoins être prudent avec ce chiffre, puisque ce n’est pas nécessairement le nombre de cas ou le nombre de cas graves qui sont en augmentation, comme le témoigne l’étude de Benjamin Gallais, chercheur chez ÉCOBES du Cégep de Jonquière.

« Il y a une augmentation de consultation parce qu’on incite beaucoup plus les jeunes à consulter, on voit aussi des types de consultation qu’on ne voyait pas il y a deux ans, comme des consultations en lien avec la gestion des émotions. L’augmentation considérable n’est pas non plus en lien avec des cas de trouble de santé mentale », mentionne et la coordonnatrice du service psychosocial du Cégep, Sara Thériault-Trottier.

Promouvoir la consultation

Lors de la période prépandémique les consultations étaient plutôt de l’ordre du trouble de santé mentale donc généralement plus lourdes. Les jeunes semblaient attendre l’apparition de trouble plus sérieux avant de voir un professionnel.

Un travail a donc été fait en amont pour promouvoir la consultation. Certaines formules ont également été développées pour déceler de façon plus rapide les détresses psychologiques avec, entre autres, la mise en place de programme comme « Première année réussie ».

Des enseignants pivots associés à chaque discipline travaillent étroitement avec les différents professionnels du Cégep comme les services psychosociaux, l’aide pédagogique, ou encore l’aide à l’apprentissage.

Benjamin Gallais, Codirecteur de l’observatoire sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur aborde également en ce sens en mentionnant qu’à la lumière de sa dernière étude, « Adaptation psychologique et adaptation aux études des étudiants collégiaux face à la crise de la COVID-19 », menée durant la pandémie il a constaté que les étudiants du Cégep de Jonquière, parmi tous les collèges sondés, a été l’une des institutions se démarquant le plus face la sensibilisation des problèmes de santé mentale.

 

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