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« J’ai troqué mes souliers à talons hauts pour des bottes à cap d’acier » -Karine Trudel

Jean-François Desbiens
Le 12 novembre 2022 — Modifié à 12 h 07 min le 12 novembre 2022
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

L’ex-députée néo-démocrate de Jonquière, Karine Trudel, a définitivement fait une croix sur la politique après sa défaite, il y a trois ans. Malgré des offres pour tenter sa chance sur la scène municipale ou provinciale, elle a plutôt décidé de changer de carrière.

Karine Trudel travaille aujourd’hui dans une usine.

« J’ai troqué mes souliers à talons hauts pour des bottes à cap d’acier. À l’époque, j’avais entendu à la télé que je me présenterais pour la CAQ et après ça, à la mairie de Saguenay. J’ai eu des propositions, j’ai été approchée, mais c’était clair que c’était non. Je ne voulais pas tout laisser tomber à nouveau pour la politique. C'est très prenant. Je voulais passer à autre chose. »

Avant se de faire élire en 2015, Karine Trudel avait déjà quitté définitivement son emploi à Postes Canada où elle avait été factrice durant 15 ans et présidente de la section locale du syndicat.

Se retrouver dans le vide

Elle avoue avoir eu un choc lorsque les électeurs ont refusé de lui accorder un second mandat. Elle adorait les représenter.

« Je me suis ramassée dans le vide. Quand on est députée, on est très encadrée et soutenue par une équipe. Quand tu perds tes élections, tu n’as même pas le temps de réaliser ce qui t’arrive. Il faut que tu fermes ton bureau et faire l’inventaire de tout le matériel fourni par le gouvernement. Il faut le redonner sinon il y a des frais à rembourser. Je me suis dit, bienvenue dans la vie réelle! »

Après sa défaite, Karine Trudel s’était donné un an de réflexion durant lequel elle a suivi des formations en gestion. L’ex-députée est maintenant directrice de la logistique chez Batko.

L’usine du fabricant de boîtiers de protection pour des équipements multimédias en aluminium est située à Portneuf.  Karine Trudel demeure cependant toujours à Chicoutimi.

« Je travaille deux jours à l’usine et trois en télétravail. Je traverse le parc des Laurentides toutes les semaines. Avant, c’était en avion, maintenant c’est en auto. »

Profiter de la famille

Aujourd’hui âgée de 46 ans et mère de deux garçons de 15 et 17 ans, elle profite davantage de sa famille.

« J’ai un travail qui me fait tripper et j’ai du fun. Après la politique, je voulais travailler pour une PME. J’aime encore suivre les débats à la Chambre des communes, mais je suis maintenant dans un autre univers. Mes enfants sont à l’adolescence et je suis contente d’être là pour eux. J’ai aussi un chalet maintenant et j’en profite avec mon amoureux. Je suis très heureuse. »

 

 

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