Cent camions par jour, 26 250 mètres cubes de terre retirée et démolition d’au moins cinq maisons, tels sont les travaux qui attendent les résidents du secteur de La Baie afin de stabiliser le talus. D’ici là, les citoyens qui perdront leur maison auront droit entre 20 minutes et deux jours pour récupérer leurs effets personnels.
Sur 110 mètres de long, la firme Excavation J Poulin sera appelée à retirer 26 250 m³ de terre pour adoucir la pente et créer trois plateaux qui stabiliseront la pente. Chacun de ces paliers aura quatre mètres de hauteur et 2,5 mètres de longueur.
Les travaux devraient durer entre cinq et six semaines. Les camions qui retireront la terre circuleront dans le secteur pendant 27 jours, selon les estimations. Les chargements de terre seront livrés à une carrière se situant à 9 km de là, via la route 389.
« Pour être certain qu’on n’ait pas de glissement superficiel à long terme, il va y avoir un tapis drainant et un enrochement. Ensuite, on va végétaliser pour redonner un milieu naturel avec des plantes, des arbres, arbustes, plantes indigènes », explique Janelle Potvin, directrice de la géotechnique et de la géologie au ministère des Transports du Québec (MTQ).
Des travaux qui s’apparentent à ceux faits sur la rue des Bouleaux dans le secteur Bagot à La Baie, où des paliers ont été construits en 2010 pour stabiliser le talus après la découverte d’une faille.
Le temps est compté
Il n’y a pas eu de nouveau glissement et la faille est demeurée inchangée depuis le glissement du 13 juin. Mais un affaissement pourrait toujours survenir à tout moment. C’est pourquoi les résidents qui perdront leur maison disposent de peu de temps pour venir chercher des effets personnels.
Les résidences suivantes seront démolies : 2262, 2280, 2300, 2320 et 2340, avenue du Parc. Les propriétaires des trois premières auront entre 20 et 90 minutes pour récupérer des effets en raison des risques. Les 2340 et 2260, qui se situent aux extrémités de la future pente, auront deux jours.
« Ce qui détermine la durée que les gens auront, c’est vraiment le risque que ça représente d’entrer », ajoute Janelle Potvin. Par exemple, le 2300, dont les fondations sont visibles, dispose de seulement 20 minutes.
Les personnes seront notamment accompagnées de pompiers lors du processus. Elles seront avisées la veille du moment qu’ils pourront entrer dans leur maison.
Le sort de deux résidences, les 2191 et 2131 de la 8e avenue, sera décidé à la suite de l’inspection d’un ingénieur.
