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« Québec nous pellette des responsabilités », selon Jimmy Bouchard

Le 29 juin 2022 — Modifié à 08 h 51 min le 29 juin 2022
Par Julien B. Gauthier

Le conseiller du district #1 n’y va pas de main morte à l’endroit du gouvernement provincial, l’accusant de « pelleter » des responsabilités dans la cour des municipalités. Jimmy Bouchard déplore notamment que ces nouvelles responsabilités ne viennent pas avec du financement supplémentaire.

Le 1er mars 2022, le gouvernement du Québec a mis en place son Régime transitoire de gestion des zones inondables, des rives et du littoral.

Celui-ci fait en sorte que ce sont maintenant les municipalités qui sont chargées d’appliquer et d’interpréter les règlements et d’octroyer les permis pour des travaux sur des rives, des littoraux, l’ajout d’un ponceau ou encore du désenrochement dans des zones humides.

Autrefois, cette demande de permis se faisait auprès du ministère de l’Environnement du Québec. Une situation que déplore celui qui est aussi président de la Commission du développement durable et de l'Environnement à Saguenay.

Pas plus de ressources

« Maintenant, ce sont les villes qui octroient les permis. Mais on n’a pas plus de ressources qu’avant. Je me mets à la place d’une plus petite municipalité, qui doit former son monde et comprendre ce qui lui est tombé sur la tête. Je pense à la formation des inspecteurs, à l’interprétation des règlements, aux embauches, aux redditions de compte », lance-t-il.

De nouvelles responsabilités, qui « ne viennent pas avec un chèque », et dont une mauvaise interprétation peut être des plus coûteuses.

Pour une erreur de type administrative, une municipalité peut être forcée de payer jusqu’à 600 000 $ d’amende.

« On se pose des questions. Quelqu’un qui construit un ponceau sans permis, sans le demander à la ville et si quelqu’un fait une plainte, est-ce que la ville est responsable? On l’ignore ».

Politique d’habitation

La ministre de l’Habitation, Andrée Laforest, a présenté le 6 juin une politique qui vise à lutter contre l’étalement urbain. Une idée que Jimmy Bouchard salue, mais qu’il juge irréalisable sans que le compte de taxes des citoyens soit augmenté.

Selon lui, la solution repose dans une réforme totale du financement municipal.

« Limiter l’étalement urbain, je suis d’accord. Mais actuellement, on dépend des impôts fonciers. Si j’ai une démographie en croissance et que je ne m’étale pas, on fait comment pour augmenter les revenus de la municipalité? J’augmente les taxes? Avec l’inflation et tout qui augmente, il y a des limites à la capacité de payer des citoyens. Il faut repenser notre mode de financement », conclut-il.

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