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Résidences évacuées en 1991 : Un secteur problématique ?

Le 23 juin 2022 — Modifié à 14 h 31 min le 23 juin 2022
Par Julien B. Gauthier

Ce n’est pas la première fois que le secteur concerné par le glissement de terrain a été évacué. Au printemps 1991, une fissure avait été remarquée pratiquement au même endroit, forçant l’évacuation de 10 personnes résidant sur les 8e et 9e avenues.

Selon les archives du journal Le Quotidien datant du 10 avril 1991, deux résidents de l’avenue du Parc, qui surplombe la zone sinistrée, avaient remarqué dans leur cour arrière une fissure d’une longueur de 100 pieds et d’une largeur de six pouces.

Celle-ci se trouvait derrière les résidences du 2240 et du 2260, avenue du Parc, donc presque au même endroit où la terre s’est détachée le 13 juin dernier.

Cette découverte avait donc forcé l’évacuation des 2102, 2142 et 2131 de la 9e avenue, ainsi que les 2191 et 2171 de la 8e avenue. Fait à noter : c’est cette dernière résidence qui a été détruite.

Les travaux de la firme d’ingénierie Laboratoires SL avaient notamment observé des déplacements horizontaux et verticaux le long de la fissure.

« Phénomène naturel »

Les spécialistes avaient aussi conclu qu’il s’agissait d’un « phénomène naturel », notamment causé par la fonte des neiges. Trois des cinq familles avaient pu dès le lendemain retourner dans leur domicile, à l’exception des résidents du 2191, 8e avenue (voisine de la maison détruite le 13 juin), un immeuble à deux logements occupés par Pierre Menier, sa famille ainsi qu’Henri Gilbert.

Ces personnes n’avaient pu retourner dans leur domicile avant plusieurs mois.

L’année suivante, Ville de La Baie avait effectué des travaux correcteurs sur le talus, en plus de verser 6 500 $ à ces deux familles pour couvrir les frais d’hébergement.

Rappelons que la fissure ayant forcé l’évacuation de six maisons le 26 avril dernier était d’une longueur d’une soixantaine de pieds.

Déluge de 1996

À cet endroit se trouvaient trois maisons. Elles ont été démolies ou déplacées suite au déluge de 1996, en raison des risques d’effondrement du talus dans leur cour arrière. (Photo Trium Médias – Julien B. Gauthier)

Le 19 juillet 1996, à l’aube du déluge de Saguenay, un glissement de terrain est survenu à quelques centaines de mètres du lieu du décrochage du 13 juin.

Toujours selon les archives du Quotidien, derrière le 2735, avenue du Parc, le propriétaire Ghislain Boudreault y avait vu « des arbres et de la terre dévaler la montagne ».

Après le déluge, la Ville de La Baie a pris connaissance de plusieurs zones à risque, dont l’une à proximité du dernier glissement.

Sur la 8e rue, toujours à une centaine de mètres, trois maisons ont dû être détruites ou déplacées, car celles-ci se trouvaient au pied d’une montagne d’argile impossible à stabiliser.

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