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Le jardin des Vétérans : La guérison par l’horticulture

Le 29 avril 2022 — Modifié à 14 h 26 min le 29 avril 2022
Par Marie-Ève Lavallée

Avec le Jardin des Vétérans, l’ex-militaire Dan Côté souhaite partager les bienfaits de l’horticulture aux anciens membres des Forces canadiennes atteints de problèmes de santé mentale. Et c’est par l’entremise de la culture maraîchère qu’il a su lui-même retrouver un équilibre.

Logisticien de carrière, Dan Côté a servi près de quinze ans au sein des Forces armées canadiennes.

Mais après une mission de deux ans en Afghanistan, ce dernier développe une blessure de stress opérationnel découlant de ses fonctions.

Anxiété, dépression, hypervigilance… Pour des raisons médicales, l’homme se voit libéré de l’organisation et se découvre une nouvelle passion.

« À cette époque-là, j’avais de la difficulté à sortir de chez moi alors je travaillais dans mes plates-bandes et ça me faisait beaucoup de bien. Ensuite, j’ai décidé de lancer ma production de fruits et légumes biologiques, Le Jardin de Summer, » raconte le père de famille.

D’ailleurs, c’est du prénom de sa fille, Summer, que lui est venu celui de son entreprise.

Celui qui croyait ne plus avoir de mission après l’armée a décidé de faire du bien-être des vétérans sa nouvelle bataille.

Depuis l’été 2021, il mène également un projet-pilote de jardin thérapeutique par l’horticulture au sein même de sa production maraichère à petite échelle.

« On souhaite créer par ce jardin un lieu sécuritaire, qui brise l’isolement, suscite de nouvelles passions et vise même la réinsertion sociale. Juste les amener à sortir de chez eux, c’est déjà une grosse étape. »

Jusqu’à maintenant, quelques vétérans et surtout des vétéranes sont venus mettre la main à la terre située dans le rang Saint-Joseph à Chicoutimi.

Des coquelicots à perte de vue

Depuis ses débuts, la mission de l’organisme à but non lucratif s’est clarifiée et plusieurs professionnels se sont greffés. D’ailleurs, des activités concrètes visant à supporter les vétérans face à leurs traumatismes et à les appuyer dans leur guérison se sont ajoutées.

L’acquisition d’une terre dans le secteur de Jonquière en est un exemple concret. Parmi les nombreux projets de ce jardin expérimental, la culture d’un vaste champ de coquelicots durant la saison estivale.

En juin prochain, le producteur désire implanter près de 3 millions de semences de la fleur rouge, un geste symbolique, en mémoire aux disparus de la guerre.

Avec espoir de les voir fleurir au mois d’août, en compagnie des vétérans et vétéranes de la région pour qui la terre pourrait devenir un nouvel espace de quiétude.

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