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Défi kayak Desgagné 2024

Pour une cause qui touche droit au cœur

Le 14 août 2024 — Modifié à 13 h 30 min le 14 août 2024
Par Sara-Léa Bouchard - Journaliste

Le Défi kayak Desgagné revient pour une 10e édition, du 22 au 25 août prochain, pour l’occasion, un événement-bénéfice est organisé ce vendredi 16 août à la Brasserie Port-Alfred au 531 1ère Rue à La Baie, de 16h à 23h. Le tout se fait au profit de l’organisme Jeunes musiciens du monde, une initiative qu’a à cœur un musicien connu de la région, Alain Tremblay.  

« 190 kayakistes prennent part au défi. Eux vont donner un minimum de 2000 $ pour participer à cette aventure. Ma femme va faire un tandem avec l’une de mes filles, et elles veulent au moins ramasser 5000 $. C’est pour ça qu’on fait une soirée-bénéfice, c’est pour faire une levée de fonds et amasser de l’argent le plus possible pour l’organisme qui sauve des vies ! », exprime Alain Tremblay, qui agira à titre de bénévole pour le Défi kayak 2024 et membre du groupe Bob et les Macalousses.   

Plusieurs prestations de groupes et de musiciens de la région, de même qu’un spectacle de danse, auront lieu lors de la soirée-bénéfice. L’entrée sera gratuite, si bien que toutes les contributions volontaires seront les bienvenues. Alain Tremblay invite d’ailleurs la population à participer à l’évènement en grand nombre.  

La Brasserie Port-Alfred s’engage par ailleurs à remettre 10 % de ses ventes de nourriture et de breuvages à la cause. Les dons peuvent aussi se faire en ligne, sur le site internet du Défi kayak ou par chèque libellé à l’ordre de Jeunes musiciens du monde et posté au siège social de l’organisme. Déjà, près de 400 000 $ en dons ont été récoltés sur un objectif de 500 000 $.  

L’an passé, le Défi kayak Desgagné, qui représente un parcours de 250 kilomètres sur quatre jours entre Montréal et Québec, avait permis d’amasser la somme de 476 250$.  

20 ans d’amour  

 

Alain Tremblay, sa femme Nadine Lavoie et leurs quatre filles entretiennent une histoire d’amour depuis 20 ans avec l’organisme Jeunes musiciens du monde. En effet, c’est en 2004, après une perte d’emploi et en raison d’un désir de participer à un projet de coopération internationale, que la famille a liquidé tous ses biens pour aller vivre à l’école résidentielle « Kalkeri Sangeet Vidyalaya », en Inde.    

« J’en pleurais, une fois arrivé là-bas, ça me touchait tellement de voir ce que l’organisme faisait. Ça me rejoignait dans mes valeurs parce que c’est plus que de la musique, ce qu’ils font. Des intervenants et des travailleurs sociaux font partie de cet organisme. Ils aident des jeunes issus de milieux comportant des facteurs de risque. Ce sujet-là est encore tabou, on l’évite, ou on change de poste quand on ne veut pas en entendre parler à la télévision », estime le père de famille.  

L’approche de l’organisme permet aux jeunes développer leurs habiletés socioémotionnelles et de se projeter positivement dans l’avenir par l’apprentissage de la musique. L’initiative est née au Centre de transfert pour la réussite éducative du Québec (CTREQ) avec, notamment, l’ouverture de l’école Jeunes musiciens du monde du quartier Saint-Sauveur à Québec, en 2003.  

Actuellement, l’organisme offre des activités et des services à plus de 1500 jeunes à Montréal, Val-d’Or, Sherbrooke, Laval, Manawan, Longueuil et en Inde.  

« L’important, c’est que ça ne vient pas par obligation. Ça vient du cœur. »  

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