Les élèves du Séminaire de Chicoutimi peuvent maintenant suivre des cours en plein air juste derrière l’établissement d’enseignement secondaire privé de la rue Chabanel. Une nouvelle classe-école extérieure a été inaugurée le 15 octobre dernier.
Des tables et un tableau ont été installés dans un pavillon en bois pour rassembler les enseignants et les jeunes.
Il est aussi alimenté en électricité et dispose d’un accès à Internet sans fil. Une estrade pouvant accueillir jusqu’à une cinquantaine d’élèves a également été construite. Les deux aménagements sont séparés par des tableaux vitrés pour permettre aux jeunes d’écrire pour répondre à des questions, par exemple.
Ces nouvelles installations ont coûté environ 150 000 $ et ont été entièrement financées par des entreprises régionales, sous l’impulsion de La Charpenterie qui fabrique des structures en bois.
« La Charpenterie avait vraiment à cœur de redonner à des organismes ou des écoles de la région, souligne la directrice générale du Séminaire, Bianca Tremblay. Ils nous ont contacté et nous ont offert un montant de 50 000 $, puis ils ont trouvé des partenaires. Le Groupe Riverin a notamment participé ainsi que Lettrage Express pour l’affichage et le visuel. Des employés de La Charpenterie ont également donné du temps bénévolement. On est très reconnaissants et privilégiés. »
Environnement stimulant
Ces infrastructures permettent selon elle d’offrir aux élèves un environnement d’apprentissage stimulant, favorisant la créativité, la collaboration et le bien-être.
« Juste le fait d’être en contact avec la nature, le vent, le bruit des feuilles ou les oiseaux qui passent, c’est apaisant. À la limite, je dirais même que cela diminue l’anxiété. Oui, ça peut parfois les déconcentrer. Une enseignante m’a dit qu’elle avait dû arrêter son cours lors d’un passage d’outardes parce que tous les élèves les regardaient. Mais c’était un moment incroyable, qui donne une valeur ajoutée à ce qu’on fait. »
La classe-école extérieure sera accessible à l’année. La direction de l’établissement s’attend à ce qu’elle soit davantage fréquentée à l’automne et au printemps, mais prévoit déjà l’utiliser cet hiver lors de cours de plein air. Elle deviendra aussi un point de rassemblement lorsque les jeunes s’initieront à la survie en forêt. Intégrer davantage ses terrains à sa mission.
À moyen terme, le Séminaire de Chicoutimi souhaite intégrer encore davantage ses terrains à sa mission d’enseignement, indique Bianca Tremblay.
« On a un boisé qu’on veut développer en sous-bois pédagogique. On a aussi une forêt nourricière qu’on développe par étapes. Lors de nos 150 ans, on a planté 20 pommiers et on veut continuer pour les intégrer dans nos cours. Est-ce qu’on va aménager un potager, des serres, une plantation? Il y a beaucoup de projets qui émergent actuellement. »
L’école qu’elle dirige veut vraiment amener les jeunes et les enseignants à vivre la pédagogie autrement à l'extérieur.
« C’est un contexte qui pousse les enseignants à adapter leur approche et qui invite notamment les élèves à bouger davantage. Juste le fait de sortir et de marcher, c’est positif! »