Vendredi, 05 décembre 2025

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La Maison La Bonté

Un nouveau service de répit-dépannage avec nuitées voit le jour à Jonquière

Sara-Léa Bouchard
Le 24 octobre 2025 — Modifié à 23 h 51 min le 24 octobre 2025
Par Sara-Léa Bouchard - Journaliste

Depuis le 26 septembre dernier, un tout nouveau service de répit-dépannage offrant des nuitées aux personnes en situation de handicap, la Maison La Bonté, est en activité à Jonquière. Il s’agit d’un projet mis sur pied par l’Association pour la promotion des droits des personnes handicapées (APDPH) et qui vise à répondre à des besoins croissants sur le territoire. L’établissement est situé plus précisément à Kénogami, à proximité du Parc Alcide-Reid.  

« Ça faisait quelques années que je voulais avoir un endroit de répit avec nuitées puisqu’ici, à Jonquière, il n’y en avait pas », mentionne la directrice générale de l’APDPH, Annie Labonté. Cette dernière souligne se sentir choyée et honorée à l’idée qu’un établissement de ce type puisse porter son nom.  

Après l’embauche d’un consultant au début de l’été, les recherches ont débuté afin de trouver le lieu qui allait pouvoir héberger le service de répit-dépannage. 

« Il a vraiment fallu que l’on cherche cet appartement-là puisqu’on n’a pas assez de place au sein de nos bureaux. Le temps de trouver le logement, de le désinfecter, de le peindre et de le meubler, on a terminé juste à temps. Mon agente de développement, Karina Côté, m’a beaucoup aidée pour l’organisation de tout ça. J’ai réussi à trouver la majorité des équipements sur Marketplace », soutient Annie Labonté.  

Un endroit bien équipé 

Le logement 31/2, bien que réservé prioritairement aux membres de l’APDPH, est accessible à toute personne ayant un handicap. Le logement peut accueillir jusqu’à quatre personnes par fin de semaine, incluant les personnes à mobilité réduite, du vendredi 18h00 au dimanche 16h00. Toutefois, des places peuvent se libérer d’urgence pendant la semaine. Des intervenants qualifiés assurent une supervision constante. En fonction des besoins, d’un à deux intervenants peuvent être requis, notamment pour les changements de protection et la gestion des bains.    

« Le logement possède un lit électrique, un lit gigogne et un divan-lit dans le salon. Il y a également une table pliante qu’on peut ranger de jour, si elle prend trop de place. Ils auront accès à un poêle, un réfrigérateur et à une télévision, bref, à tout ce que l’on retrouve dans un appartement », explique Mme Labonté. Les jeunes et les proches-aidants auront accès à des jeux de motricité pour passer de bons moments.  

Quelques places sont encore disponibles d’ici décembre. Les gens intéressés par le service peuvent s’informer en appelant directement l’APDPH.  

« Dès 2026, je vais débuter mes démarches pour trouver une maison pour y déployer le service de répit et pour y accueillir encore plus de gens », spécifie Mme Labonté.  

Le projet a pu voir le jour grâce à certaines contributions financières provenant du Milieu de vie pour les personnes en réadaptation, du CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de L’Appui pour les proches aidants. La Fondation Jean-Allard devrait aussi se joindre aux donateurs un peu plus tard dans le processus.       

Un manque évident de ressources  

Selon Annie Labonté, les besoins pour ce genre de services dans la région sont de plus en plus criants.  

« Il ne faut pas oublier que les parents sont aussi les proches aidants et que les jeunes adultes handicapés ont besoin de leur aide, qui est cruciale. Or, notre clientèle est vieillissante, tout comme nos proches aidants. Le besoin est donc bien présent. C’est pourquoi il faut faire comprendre au gouvernement la nécessité de ces services », conclut-elle.  

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