Cinq ans après la manifestation historique du 27 septembre 2019 à Montréal, une centaine de manifestants issus de toutes les générations ont bravé la pluie et brandi leurs pancartes pour la justice climatique, vendredi, en prenant d’assaut les rues de Saguenay.
C’est vers 11h00 que la mobilisation citoyenne a pris place, à l’UQAC, avant que cette dernière ne converge à 11h30 vers la Place du citoyen à Chicoutimi. Le rassemblement avait notamment pour but de revendiquer des solutions à mettre en œuvre pour une transition écologique et sociale bénéfique pour la population, dans un contexte où les changements climatiques prennent de plus en plus d’ampleur.
« Il y a beaucoup d’enjeux présentement qui n’ont pas été répondus. Qu’on parle du dossier caribou, de la non-analyse du dossier Northvolt, du fait que le gouvernement donne des terrains à des multinationales quand nous, on n’a pas de terrains pour construire des logements sociaux. Aujourd’hui, on ne sort pas juste pour l’environnement, mais pour toutes les inégalités qui nous touchent, surtout pour les personnes vulnérables qui ne peuvent être présentes parce qu’on le sait, ce sont toujours les mêmes qui s’en mettent plein les poches », a mentionné la vice-présidente du Conseil central Saguenay-Lac-Saint-Jean (CSN), Marie-Pier Ouellet.
Le mouvement Pour la suite du monde représente 50 organismes, syndicats, élus et milieux citoyens, qui se sont mobilisés le 27 septembre dans 17 villes du Québec. Dans la région, plusieurs partenaires étaient également présents en soutien au mouvement, dont Mères au Front, l’AREQ, le Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Saguenay et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).
Des solutions
La coordonnatrice générale de l’association représentant l’ensemble des étudiants de l’UQAC, MAGE-UQAC, Emma Stinzi, s’est présentée au micro lors de la période d’allocution afin de proposer des solutions à l’urgence climatique.
« Des infrastructures énergivores, des transports inefficaces, et une gestion inadéquate des ressources, tout doit changer et vite. Nous exigeons du gouvernement des mesures claires et ambitieuses pour accélérer la transition vers des énergies renouvelables dans tous les établissements postsecondaires. Réduire la consommation d’énergie, mettre en place des systèmes de transport durables et accessibles à tous. Le temps des promesses est révolu. »
Des enjeux similaires
Marie-Pier Ouellet a affirmé vouloir un avenir meilleur pour toute la population, car les enjeux que vivent chaque communauté au Québec se ressemblent.
« Ceux qui vivent dans les régions, et même dans les grands centres, ont tous les mêmes enjeux, comme avoir de la misère à payer son épicerie. Qu’on parle de l’alimentation circulaire, de l’agriculture, il faut protéger ce qu’on avait déjà et arrêter d’investir dans ce qui nous détruit », conclut-elle.