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Exploitation d’une mine : First Phosphate s’est fixé un objectif ambitieux

Jean-François Desbiens
Le 02 novembre 2022 — Modifié à 08 h 00 min le 02 novembre 2022
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Même si plusieurs étapes importantes restent encore à franchir, la nouvelle compagnie First Phosphate croit que son projet d’exploiter une mine de phosphate au nord de Saguenay pour fabriquer des batteries de véhicules électriques pourrait se réaliser d’ici trois à cinq ans.

C’est ce qu’a indiqué le président et directeur général de l’entreprise, John A. Passalacqua, qui s’est déplacé de Toronto à Chicoutimi le 14 octobre dernier afin de rencontrer les médias, après l’annonce d’un accord qui permettra de faire transiter le minerai par le port de Grande-Anse.

« Je reconnais que c’est très ambitieux, mais le marché mondial pour ces batteries au lithium est déjà là et il va augmenter d’ici quelques années. On veut être sur le marché quand il y aura une forte demande », mentionne le PDG.

Le partenariat signé avec Port Saguenay prévoit également que la compagnie, qui planifie un développement en six phases, disposera d’un terrain pour construire une usine de raffinage.

Premiers résultats des analyses

M. Passalacqua souligne que les premiers résultats d’analyse des échantillons recueillis sur les 1 500 km² de claims que la compagnie détient dans la région sont prometteurs.

Ils ont confirmé la présence de phosphate de haute qualité près de Lamarche, ainsi qu’une importante quantité de fer et de titane qui serait aussi récupéré pour la vente.

Quant à la qualité du phosphate découvert près du lac à l'Orignal, au nord de Saint-David-de-Falardeau, les résultats sont attendus d’ici quelques semaines.

« Ce qu’on a découvert, c’est qu’on a ici du phosphate parmi le plus pur. C’est très rare. 95 % des gisements au niveau mondial sont constitués de roche sédimentaire avec beaucoup de métaux lourds, comme de l’uranium et du cadmium qui sont radioactifs et c’est un gros problème. Le fait d’avoir une roche très pure nous permettra de sécuriser le processus. »

Proximité des routes

La compagnie dispose également d’un autre avantage : la majorité des claims qu’elle possède se trouvent à proximité de routes pour le transport par camion, soit à une distance de 80 à 150 km du port en eau profonde.

Le concentré de phosphate serait ensuite transporté par bateau jusqu’aux principaux producteurs de batteries et de véhicules électriques en Amérique du Nord.

Le premier dirigeant de First Phosphate espère aussi que son entreprise puisse utiliser les navires de Rio Tinto qui repartent vides, après avoir déchargé leur cargaison au port, pour ne pas augmenter le trafic maritime dans le fjord du Saguenay.

« On souhaite travailler avec les entreprises existantes. Rio Tinto est très responsable au niveau environnemental et c’est très important pour nous. L’industrie des véhicules électriques exige un fort respect de l’environnement, de faibles empreintes carbone. »

 

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